Cantate Du Narcisse

Annecy. Par malheur, Mme de Warens était absente. Il reprit donc sa vie errante, passant par Nyon où vivait son père, par Fribourg, par Lausanne où il tenta sa chance comme maître de musique, faisant même jouer, sans presque rien y connaître, une cantate de sa composition. Il passa l’hiver 1730-1731 à Neuchâtel où il vécut de leçons. Au printemps, il était de nouveau sur la route, interprète d’un soi-disant archimandrite, archevêque de Jérusalem qui quêtait pour le Saint-Sépulcre. Il passa par Berne

quelque chose d’industrieux et de prometteur. Victor Hugo, qui croque volontiers une femme au bain ou le visage tendu et avide 14 d’un homme « regardant dans le bain des femmes », l’a bien fait sentir dans son poème Sara la baigneuse. Sara n’est pas Narcisse. Plus qu’elle ne cherche son image dans le reflet des eaux, elle se donne des sensations, s’apprête à en éprouver et se prépare pour en recevoir. Et c’est ce qui excite. Le sensualisme immédiat du bain se prolonge dans l’anticipation d’une jouissance

souvenir rend encore à mon cœur une volupté pure dont j’ai besoin pour ranimer mon courage, et soutenir les ennuis du reste de mes ans». Employé au cadastre de Chambéry, il n'en approfondit pas moins ses connaissances musicales, composa quelques cantates, dirigea de petits concerts, fréquenta l'aristocratie locale (M. de Conzié), enseigna la musique à de très jolies jeunes filles nobles. Peut-être quelque peu jalouse, Mme de Warens décida de ne plus voir en lui « le petit », de le déniaiser avant

d'alcool sont accompagnés, lors d'une livraison, par le frère de l'un d'eux qui est un idiot tenant à la main un narcisse. Un policier survenant, le frère se charge de détourner son attention tandis que l'autre, s'énervant, malmène l'idiot et provoque ainsi des cris tels qu'ils ameutent une foule. La conséquence? leur arrestation qui ne se fait pourtant qu'après que leur narcisse ait été réparé ! _________________________________________________________________________________ 3 À son retour

(1920), L’âme et la Danse (1921) et Charmes (1922). Devenu célèbre avec La Jeune Parque, très sollicité, invité à l’étranger, il fut élu à l’Académie française en 1925. Nommé professeur de poétique au Collège de France en 1937, il publia La Cantate du Narcisse (1938), sous l’occupation il acheva Mon Faust (1940, regroupa les textes de Tel quel (1941)… ; il mourut en 1945 et eut des obsèques nationales. Valéry participe de la modernité par ses thèmes, son écriture et sa pensée, qui a souvent

île si elle était paradisiaque c’est parce qu’elle exigerait une éthique de l’utilité, cette éthique de la paresse est en opposition avec le monde de la révolution industrielle auquel B est profondément réfractaire. Dans une lettre à son notaire Narcisse : « j’ai tjrs trouvé qu’être un h utile était quelque chose de bien hideux » bien dans sa valeur qualitative, bonne, belle hideur. Quand il parle d’utilité, il parle de l’utilité de la technique, de l’économie, de la rationalité de l’exploitation

Ostie, pour l’épouser non clandestinement mais au grand jour avec tout le rituel. L’entourage, inquiet, s’empresse de le faire savoir à l’empereur, ajoutant qu’un complot se trame contre lui. L’empereur ordonne qu’elle soit châtiée. C’est l’affranchi Narcisse qui l’assassine sauvagement tandis que Claude épouse Agrippine la jeune, fille d’Agrippine, la sœur aînée de Caligula. 200 femmes de l’histoire Pour aller plus loin © Eyrolles Pratique Dauxois Jacqueline, Messaline, impératrice et courtisane

Ostie, pour l’épouser non clandestinement mais au grand jour avec tout le rituel. L’entourage, inquiet, s’empresse de le faire savoir à l’empereur, ajoutant qu’un complot se trame contre lui. L’empereur ordonne qu’elle soit châtiée. C’est l’affranchi Narcisse qui l’assassine sauvagement tandis que Claude épouse Agrippine la jeune, fille d’Agrippine, la sœur aînée de Caligula. Dauxois Jacqueline, Messaline, impératrice et courtisane , Pygmalion, 2002. 38 © Eyrolles Pratique Pour aller plus loin Clotilde

avec «la plus grande ardeur», s’émerveillant du déroulement des saisons : «le printemps est tendre, odorant, chargé de cognassiers en fleur, de lilas, d’iris, d’arums, de roses, de glycines, de giroflées… L’hiver, il est fleuri de petites roses, de narcisses doubles et même de lavandes.» Après une courte sieste, elle s’asseyait à sa table d’écrivaine jusqu’à la nuit, où, installant parfois son lit sur la terrasse, elle dormait à la belle étoile. Amoureuse de la Provence, il lui plaisait d’écouter le

largesse éclate. Magnan ouvre sa griffe et Troplong tend sa patte. Tout va. Les sous-coquins aident le drôle en chef. Tout est beau, tout est bon, et tout est juste ; bref, L'église le soutient, l'opéra le constate. Il vola ! Te Deum. Il égorgea ! cantate. Lois, moeurs, maître, valets, tout est à l'avenant. C'est un bivouac de gueux, splendide et rayonnant. Le mépris bat des mains, admire, et dit : courage ! C'est hideux. L'entouré ressemble à l'entourage. Quelle collection ! quel choix ! quel OEil-de-boeuf