Belles Du Seigneur Attentes ô Délices

vous prend, cher Trambaeren! Réjouissez-vous de ce que notre service soit si calme! Rien ne vaut la tranquillité du fonctionnaire! Ou souhaiteriez-vous un meurtre avec poursuite mouvementée de l'assassin? — Ce serait préférable à cette éternelle attente dans l'inaction! gronda Trambaeren en allumant une cigarette. (Puis, par-dessus la table, il tendit le paquet à Brox :) En voulez-vous une? — Certainement! répondit Brox en tirant une cigarette du paquet. Au même instant, on frappa à la porte

concise, et offre notamment de bons éclaircissements sur le traitement du temps (chapitre 10, « Le temps raconté »). – P. ARON, D. SAINT-JACQUES, A. VIALA, Dictionnaire du littéraire, Presses Universitaires de France, 2002. On pourra trouver dans ce bel ouvrage de synthèse des développements intéressants sur quelques notions en jeu dans cette séquence. Pour cela on consultera surtout les articles « narration », SÉQUENCE 1 / Le récit (1) : chronologie et durée • 15 « théories de la narration »

exubérante de haussier, toujours tourné à la victoire, tandis que Moser, au contraire, de taille courte, le teint jaune, ravagé par une maladie de foie, se lamentait sans cesse, en proie à de continuelles craintes de cataclysme. Quant à Salmon, un très bel homme luttant contre la cinquantaine, étalant une barbe superbe, d'un noir d'encre, il passait pour un gaillard extraordinairement fort. Jamais il ne parlait, il ne répondait que par des sourires, on ne savait dans quel sens il jouait, ni même s'il

exubérante de haussier, toujours tourné à la victoire, tandis que Moser, au contraire, de taille courte, le teint jaune, ravagé par une maladie de foie, se lamentait sans cesse, en proie à de continuelles craintes de cataclysme. Quant à Salmon, un très bel homme luttant contre la cinquantaine, étalant une barbe superbe, d’un noir d’encre, il passait pour un gaillard extraordinairement fort. Jamais il ne parlait, il ne répondait que par des sourires, on ne savait dans quel sens il jouait, ni même s’il

exubérante de haussier, toujours tourné à la victoire, tandis que Moser, au contraire, de taille courte, le teint jaune, ravagé par une maladie de foie, se lamentait sans cesse, en proie à de continuelles craintes de cataclysme. Quant à Salmon, un très bel –4– homme luttant contre la cinquantaine, étalant une barbe superbe, d’un noir d’encre, il passait pour un gaillard extraordinairement fort. Jamais il ne parlait, il ne répondait que par des sourires, on ne savait dans quel sens il jouait, ni même

ses ressorts grinçaient et elle penchait d’un côté puis de l’autre, comme une barque sur une mer démontée. Je dus me retenir à la paroi. Ce- – 34 – pendant, la route se fit bientôt plus régulière, et j’eus alors l’impression que nous volions bel et bien. Elle devenait aussi plus étroite, les montagnes, d’un côté et de l’autre, se rapprochaient et semblaient, à vrai dire, nous menacer : nous traversions le col de Borgo. Tour à tour, mes compagnons de voyage me firent des présents, gousse d’ail

détachée… tellement froide. — Ana, je t’en prie. Je la supplie en vain : elle est déjà partie. Je suis seul. Ana a disparu. Je hurle, éperdu : — Ana ! Anastasia ! *** Quand je me réveille en hurlant, je suis trempé de sueur – et seul dans mon lit. Oh Seigneur… Ana ! Jour 1 – Samedi « Adieu, Christian. » Ces mots me hantent. La douleur est indescriptible. Pire que tout ce que j’ai connu ou expérimenté. On m’a arraché le cœur et je saigne. Je ressens un vide en moi, une agonie qui m’empêche de respirer

l’Antiquité, jeune homme grec de 16 à 20 ans ; un jouvenceau : au moyen-âge, jeune homme ; un bachelier : au moyen-âge, jeune homme qui voulait devenir chevalier, aujourd’hui, personne ayant obtenu le baccalauréat ; un page : jeune noble au service d’un seigneur ; les teenagers : nom anglais utilisé aujourd’hui pour désigner la catégorie des adolescents de treize à dix neuf ans. 3 Cette musique plait beaucoup aux jeunes jeunes. Au musée, sont exposées de nombreuses statues d’éphèbes éphèbes. Le jouvenceau

pied. Il suivait, entre deux rangées d’arbres, une large chaussée pavée ondulant sur des collines qui viennent l’une après l’autre, soulèvent la route et la laissent retomber, et font là comme des vagues énormes. Il avait dépassé Lillois et Bois-Seigneur-Isaac. Il apercevait, à l’ouest, le clocher d’ardoise de Braine-l’Alleud qui a la forme d’un vase renversé. Il venait de laisser derrière lui un bois sur une hauteur, et, à l’angle d’un chemin de traverse, à côté d’une espèce de potence vermoulue

révolution future, se trouve décrit un concours tout à fait particulier portant sur la production de ces excrétions gazeuses qu’on nomme Flatus [vent]82. » Freud se trompe en partie à propos des « excrétions gazeuses ». Les coups de grisou existent bel et bien dans Germinal. Néanmoins, les pets sont plus présents dans La Terre. Freud corrige cette erreur pour signaler au lecteur qu’il connaît bien l’œuvre de Zola dans une note en bas de page : « Pas dans Germinal, mais dans La Terre. Erreur que j’ai