Beckett Importance Des Didascalie

d’interprétation2. Les interprétations des textes de Maeterlinck ont certainement changé depuis les premières études, et il est donc intéressant de comparer les différences ou les convergences. Est-ce que les textes de Maeterlinck ont aujourd’hui encore leur importance ? Certainement. Gustave Vanwelkenhuyzen écrit en 1963 : Vivante, c’est-à-dire qu’elle [l’œuvre de Maeterlinck] présente des caractères accordés encore à notre manière de penser, de sentir, de comprendre, peut-être même de nous exprimer, de nous

(vers 1910-1912) « Baset que nus s’en aperçoive » (vers 1926), ainsi que les derniers vers de l’extrait : « A icest mot le bref li tent Et Grinbert volentiers le prent Et la reine li conseille Molt priveement en l’oreille » (vers 1941-1944) Les didascalies (vers 1891, 1911, 1951) nous invitent à considérer le dialogue comme une scène fermée, autonome, dont nous pourrons fixer les divers moments (début, fin). En fait, la structure du discours nous révèle l’immense déséquilibre qui s’instaure dans le

j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un jour. 11 II-2- La dispute La dispute entre Lalla Zoubida et Rahma est apparemment anodine, mais pour l’enfant, elle revêt une grande importance parce qu’elle révèle des traits de caractères des adultes. Les deux femmes se lancent mutuellement des insultes qui les rabaissent toutes les deux. Elles sont observées par un enfant qui reste consterné devant la violence des leurs propos : - De

Demain. 7/14 novembre 1957 41 celle-ci édulcorer l’authenticité de ses pensées ? De plus, cette langue qu’il utilise, estelle véritablement celle de Molière ? Ne fait-elle pas partie du patrimoine marocain moderne ? Comme l’auteur irlandais S. Beckett qui affirmait se servir d’« un langage volé » [après avoir écrit quelques œuvres en anglais, il publia en langue française En attendant Godot (1953) et Fin de partie (1957)], Driss Chraïbi utilise lui aussi une langue dérobée à un autre. Dans le cas

7/14 novembre 1957 41 celle-ci édulcorer l’authenticité de ses pensées ? De plus, cette langue qu’il utilise, estelle véritablement celle de Molière ? Ne fait-elle pas partie du patrimoine marocain moderne ? Comme l’auteur irlandais S. Beckett qui affirmait se servir d’« un langage volé » [après avoir écrit quelques œuvres en anglais, il publia en langue française En attendant Godot (1953) et Fin de partie (1957)], Driss Chraïbi utilise lui aussi une langue dérobée à un autre. Dans le

par la tradition des orateurs politiques français. Juste après les imprécations de Metellus, Césaire nous transporte chez Pétion (I,6), « A Port au Prince, au sénat de la République, atmosphère très parlementaire, style parodique » précise la didascalie; il faudrait comparer ces discours volontairement grotesques, mais bien sonores, à ceux que tient Victor 88 P.Fontanier, Les Figures du discours, (1818), rééd.Flammarion,1977:"On appelle du nom d'imprécation ces malédictions et ces vœux terribles

acteur silencieux), dialoguée (VM-Surv) ou triloguée (VM-1S2S) 20 . On trouve aussi, entre les dialogues, des indications de procédures pratiques sur l’ordonnancement de la cérémonie (attitudes, gestes, déplacements, positionnement d’objets), des didascalies. Le rituel maçonnique présente les mêmes caractères d’autorité et d’anonymat que nous venons d’évoquer. Il est effectivement très rare qu’une version soit l’œuvre d’une personne seule mais, même lorsqu’il est accompagné d’un nom d’auteur (nous le

influence particulière sur le champ littéraire anglais. Certains auteurs ont ainsi écrit directement en français, comme l’exilé Anthony Hamilton et ses Mémoires…du comte de Gramont (1713), ou plus près de nous Oscar Wilde avec sa pièce Salomé, et Samuel Beckett s’autotraduisant. Néanmoins, à d’autres moments de l’histoire, la dominance du français à été mise à l’épreuve, notamment par l’italien au XVIe siècle et l’allemand au XIXe siècle. La traduction en Angleterre a aussi pu jouer un rôle politique, tant

Il tenait à ce qu’elle se montra au bon moment, c'est-à-dire pas avant que je me fusse déconsidéré et amplement trahi. » 134 Sur toutes ces scènes improvisées, la parole se fait mensonge, les modulations se font artificielles. Comme autant de didascalies, Baldassare tente de nous rendre dans son journal les tonalités et les intensités de ces dires. Abdellatif, dans son rôle de greffier cupide, énonce la somme attendue « en élevant la voix. ». Domenico, au contraire, mesure ces paroles. La théâtralité