Bardamu Antihéros

Saint-Exupéry. Chez d’autres, le sentiment que l’homme est une bête qui erre sempiternellement dans l’absurdité s’est développée, chez Sartre, Camus et notamment Céline. Dans Voyage au bout de la nuit, récit désenchanté des tribulations de Ferdinand Bardamu dans les débuts d’un vingtième siècle obscure et asphyxiant, le héros face à l’absurdité du monde qui voudrait l’entraîner ne peut qu’offrir de la lâcheté, de la distance par rapport à celui-ci. Que ce soit sur les champs de bataille de la première

pour évoquer le 2d plan ; Bardamu, totalement dépassé par les évnts, prend soudain du recul pour observer le colonel (« je le regardais ») ; il exprime sa stupéfaction ….injustice le colonel lit (pendant que les soldats meurent) !!! ; décontraction qui contraste totalement avec le caractère tragique de la situation ; le colonel = meneur modèle qui ne joue pas son rôle → à travers évocation d’un simple geste, suggère une coupable irresponsabilité.Nb nom du pers-narr = Bardamu ; or, le « barda » = l’équipement

exemplaire pour ses sujets. Antihéros Comme Sisyphe qui fut condamné à rouler éternellement une pierre qui redescendait avant de parvenir au sommet d'une colline, l'activité humaine est souvent absurde et apparaît inutile. Si, à côté de ça, le modèle du preux s’est progressivement effacé, il a cependant inspiré de nombreux auteurs qui l’ont parodié dans un registre comique pour donner naissance, dans leurs romans, à des héros d’un nouveau jour, souvent considérés comme antihéros car ils ne présentent

Révolution industrielle Monde moderne → nouvelles formes de travail (à la chaine) 1932 → entre deux guerres, montée du totalitarisme Présentation du texte ► Voyage au bout de la nuit, céline , extrait avec le personnage de Bardamu Bardamu : Antihéros Expose sa vision du monde moderne Problèmatique ► Comment Céline dénonce-t-il le travail moderne ? Plan I La description d'un univers infernale II L'alienation : nouvelle condition de l'homme III Invention d'une nouvelle littérature

assiste alors à des histoires épiques qui font de leurs héros des hommes parfaits. L’emploi de tels personnages vertueux semble indispensable pour donner un sens au roman. Cependant, de nombreux auteurs n’ont pas hésité à mettre en scène des antihéros, médiocres personnages, particulièrement depuis le XIXème siècle. Ce choix vise généralement à se rapprocher de la réalité, et peut, encore une fois, adresser un message ou exprimer une opinion. En 1857 paraît le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert

même plus un antihéros qu’un héros. Cela ne rend pas le personnage de l’histoire identifiable. Le lecteur n’a pas envie de s’identifier à lui. Puis c’est avec le contenu de l’histoire que le lecteur a quand même sa place dans l’histoire. Même si le personnage principal n’est pas ce que le lecteur voulait et attendait, il est cependant présent et amène une conclusion à l’histoire. C’est le cas dans « Voyage au bout de la nuit » de Céline. Un roman à la première personne dans lequel Bardamu, le personnage

qualités qu’il développe, et atteint le prestige. Il est finalement héros malgré lui.     L’emploi de tels personnages vertueux semble incontournable pour donner son sens au roman. Cependant, de nombreux auteurs n’ont pas hésité à mettre en scène des antihéros. II La médiocrité de certains personnages 1) D'autres auteurs, ne veulent pas idéaliser leurs héros. Ils préfèrent les rapprocher de la réalité et montrer ou exagérer leurs défauts. Les personnages sont humanisés, et leur appartenance à une

facilement mises en lien avec un personnage du récit. Par exemple le personnage de Bardamu dans Voyage au bout de la nuit est typiquement représentatif de l’idéologique de Céline. En effet, Bardamu est le personnage principal et il est aussi le narrateur, c’est donc lui qui est le plus disposé à être le porte parole de Céline. Or Bardamu n’est pas réellement mis en avant dans l’œuvre, il s’apparente plus à un antihéros, sa vie ne connait aucun grand succès. Cela dit si Céline avait voulu que ce personnage

pas du fait que ce dernier soit « bon » au « mauvais » mais de la manière dont il nous est présenté, de l’intention du romancier. Prenons l’exemple de Voyage au bout de la nuit, pour illustrer cet argument. Le personnage de Bardamu possède toutes les caractéristiques d’un antihéros : il est isolé socialement, la plus part des personnes qu’il connaît finissent plus ou moins par lui tourner le dos, il est fortement condamné à cause de son pacifisme « lâche » et de son regard critique en vers l’humanité

Antoine de Saint-Exupéry (qui est aussi l'auteur d'un joli conte mondialement célèbre Le Petit Prince, publié en 1943) dans Vol de nuit (1931)ou Terre des hommes (1939) ou Albert Camus dans La Peste (1947). À l'opposé apparaît le type du antihéros à la manière du Bardamu de Louis-Ferdinand Céline ballotté par les évènements et confronté au non-sens du monde oppresseur des faibles sur tous les continents dans Voyage au bout de la nuit (1932). Ces orientations thématiques particulières sont accompagnées