Autrui Alter Ego

l'équilibre et la paix d'une parole. L'eschatologie d'Emmanuel Levinas, phénoménologue d'inspiration husserlienne, a donné à cet Autre du moi en tant qu'il ne se réduit à aucune définition ou détermination, le terme d'Infini. L'Autre n'est pas cet alter ego qu'ont pensé Kierkegaard, puis Merleau Ponty : il échappe au système du moi, à ses formes de connaissance et de reconnaissance qui manifestent la rémanence d'une identité qui survit à toutes les altérations. Le rapport à l'Autre est un rapport à

classique de la moralité, qui serait qu’il y a d’abord une conscience morale. C’est l’idée même que la conscience jouerait sa partie seule dans les relations. Il faut savoir si cette conscience elle-même ne s’acquiert pas dans le vif de la relation à autrui. La première partie doit prendre le lecteur et le problème là où ils en sont aujourd’hui. La première partie, c’est l’entrée contemporaine sur la question, c’est forcément les sciences humaines. on se retrouve dans une sorte d’inversion chronologique

pertinence biologique qui permet du reste de réfuter la conception raciste. La nature humaine est au fond un concept régulateur de notre rapport à autrui, à l’étranger, qui confirme que, quelle que soit son étrangeté, cette étrangeté que nous constatons dans sa langue, dans ses coutumes, dans ses manières de vivre, de penser, de sentir, l’autre est encore un alter ego. * * * *

moral Autrui n’est pas seulement l’autre On ne doit pas confondre « autrui » avec ce que désigne, plus simplement, « l’autre ». Les deux termes se réfèrent à la présence d’une altérité, que la philosophie classique a eu beaucoup de mal à penser : pour les Grecs, les autres (non-Grecs) ne sont que des « barbares » (non authentiquement humains). La prétention ultérieure du christianisme à être la seule vraie religion a freiné la reconnaissance de l’humanité non chrétienne. Ambiguïté de l’« alter ego

It is people, not culture, who have the power to act. And it is people not culture who can change life for better or for worse”. U. Wikan 2002: 81. « C’est autrui, qui, dans sa totale diversité et singularité, sous toutes ses formes, s’impose à nous. (...) Ainsi, la connaissance hors contexte, hors relation, hors communication avec autrui, ne facilite pas la rencontre. (...) L’identité de chacun ne peut plus être définie sans lui, en dehors de lui, mais avec lui ». Abdallah-Pretceille, 2003 : 146

classe inférieure quant à la sanction reçue s’ils ne se comportaient pas de la manière convenue face à leurs supérieurs. La seconde phase, entre le 16e et le 18e siècle, obligeait à tous le contrôle du corps et de ses pulsions, de peur d’être vu par autrui entrain de manquer aux règles. Enfin, la troisième phase que présente Élias, du 18e jusqu’à la première moitié du 20e siècle, est caractérisée par une intériorisation du contrôle du corps et des affects, c’est-à-dire une autocontrainte non plus par

auctoriales qui construisent le texte. Et pourtant, aucun d’entre eux ne prend en charge le discours, ne se manifeste, dans le texte, comme énonciateur. Le créateur est, dans ce sens, le grand Absent du texte. Par convention, il délègue la parole à autrui, cet autrui n’étant qu’une “figure de papier”, “être” de l’univers textuel. Si le créateur laisse entendre sa voix dans le texte, il ne le fait jamais explicitement, il ne s’y manifeste qu’en tant qu’auteur implicite. L’univers textuel se présente comme

sociale, etc.) ou encore au refus de l’illusion réaliste (une structure non définie de l’enchaînement narratif et du cadre spatio-temporel, un récit entre l’Histoire et le fantastique, un brouillage identitaire entre l’auteur, le narrateur et son alter ego, etc.) les pistes d’analyses sont multiples. Cependant, ces phénomènes pouvant aller de pair, nous ne comptons pas nous restreindre à un seul axe d’analyse. En partant de la problématique des pulsions de mort, notre intention est bien plus d’étudier

rappelons -l e ; est bel et bien un être complexe et pluriel. En tant que tel, il est appelé à collaborer pleinement avec autrui pour aboutir à leur pleine réalisation. Jean Lacroix affirme à ce propos qu’ « en réalité, c’est dans le rapport de deux consciences aimantes que s’exprime la véritable réciprocité »2 Mais l’on constate que cet homme qui doit faire « un » avec autrui en vue d’un « Nous » est lui-même la cause de la chosification d’autrui. Au lieu qu’il y ait véritablement une relation

lesquelles la liberté de pensée (autonomie) est requise ? La réponse est apportée de manière indirecte dans l’expérience de Milgram, sous la forme d’une thèse d’Hanna Arendt et Henri Bergson. Dans une situation, dans laquelle une violence est faite à autrui sous une forme d’agression physique ou psychologique et intellectuelle, l’activité critique est à la fois nécessaire et légitime. La question de droits (« quid juris ») doit être posée. Milgram va mettre en place un mise e situation d’un isolement