Alchimie De La Douleur

Chevelure  [So bete ich dich an]  [Du locktest gern die Welt]  Sed non satiata  [In ihrem Kleid]  Le Serpent qui danse  Le Mort joyeux  Le Tonneau de la Haine La cloche fêlée Spleen Spleen Spleen Spleen Obsession Le Goût du Néant Alchimie de la Douleur Horreur sympathique L‘Héautontimorouménos L‘Irrémédiable L‘Horloge              Tableaux Parisienne Paysage  Le Soleil  A une Mendiante rousse  Le Cygne  Les Sept Vieillards  Les Petites Vieilles

Le même dit Avicène, mais, ajoute-t-il, on les recueille de la fiente, Ordure et pourriture du Soleil et de la Lune. O que bien heureux sont ceux qui le sçavent recueillir ! car d’eux puis après ils en font une Thériaque, qui a puissance sur toute douleur, tristesse, maladie, infirmité et débilité, qui combat puissamment contre la mort, prolongeant la vie selon la permission de Dieu, jusqu’au tems déterminé, en triomphant des misères de ce Monde et comblant l’Homme de ses richesses. De ces deux Dragons

pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés ! Je sais que vous gardez une place au Poète Dans les rangs bienheureux, des saintes Légions, Et que vous l’invitez à l’éternelle fête Des Trônes, des Vertus, des Dominations. Je sais que la douleur est la noblesse unique Où ne mordront jamais la terre et les enfers, 9Et qu’il faut pour tresser ma couronne mystique Imposer tous les temps et tous les univers. Mais les bijoux perdus de l’antique Palmyre, Les métaux inconnus, les perles de la mer

poèmes courts (ou plutôt courts) et le réalisme (Une charogne – Tableaux parisiens…) à l’expression d’une angoisse existentielle partagée entre le Spleen et l’Idéal (Harmonie du soir – La cloche fêlée – La Mort des pauvres), il a su réussir une « alchimie poétique » exemplaire en extrayant Les Fleurs du mal dans son recueil publié en 1857 (condamné partiellement pour outrage aux bonnes mœurs) qui contient ce vers révélateur : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Poète du monde réel et

apparaît dans les deux tercets tels une muse au pouvoir incomparable. + voir p 297 Moesta et errabunda Immonde: principe biblique du mal qui s'oppose au rêve, au paradis. Au troisième paragraphe, l'exaspération de l'auteur face au crime, à la douleur et la corruption se fait sentir. Au quatrième paragraphe, Agathe disparaît et l'auteur s'adresse donc au Paradis ("Comme vous êtes loin, paradis parfumé"). Moesta et Errabunda (Triste et Vagabonde) est un des derniers poèmes de Spleen et Idéal où

même préjudice réparé à divers titres. Aux fameux pretium doloris (prix de la douleur) qui prend en compte les souffrances physiques endurés par la victime avant comme après la consolidation de son état. Il faut ajouter, le cas échéant le préjudice esthétique et surtout le préjudice d’agrément dont la définition a notablement évolué. 1- Les préjudices extrapatrimoniaux temporaires (avant consolidation) a- Les douleurs physiques : Il s’agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi

81 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 Collections 5 Litteratura.com Les Fleurs du Mal LXXIV. La cloche fêlée LXXV. Spleen LXXVI. Spleen LXXVII. Spleen LXXVIII. Spleen LXXIX. Obsession LXXX. Le Goût du Néant LXXXI. Alchimie de la Douleur LXXXII. Horreur sympathique LXXXIII. L’Héautontimorouménos LXXXIV. L’Irrémédiable LXXXV. L’Horloge 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 110 TABLEAUX PARISIENS LXXXVI. Paysage LXXXVII. Le Soleil LXXXVIII. A une Mendiante rousse

18 19 20 21 22 22 23 26 27 3 ALPHONSE DE LAMARTINE L’AUTOMNE LE PAPILLON Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards ! Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire, J’aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois ! Oui, dans ces jours d’automne où la nature

nombreuses modifications avant son établissement final. Ce recueil, allant de l’élégie au vers libre, est intitulé Alcools (initialement appelé Eau de vie), pour qualifier métaphoriquement sa vision de la création poétique : la poésie est pour lui une alchimie, la distillation des expériences qu’il a vécu. Ce recueil annonce la quête de modernité et montre le poète déchiré par la rupture amoureuse en mélangeant la beauté des paysages rhénans. Il aborde de nombreux thèmes comme la mort, l’amour

Avec Lamartine, la poésie devient sentiment et émotion. Ce n´est plus un exercice plus ou moins réussi, plus ou moins artificiel. C´est l´état d´une âme qui nous livre ses tourments, ses angoisses et ses rêves, qui nous fait partager toutes ses douleurs, tous ses espoirs. La poésie lamartinienne est toute nouvelle parce que sa qualité est nouvelle : l’intelligence fait place à la sensibilité. En somme, dans l’œuvre de Lamartine, étroitement liée aux épreuves de sa vie et à l’actualité de son temps