Ô divine inconstance, de jean de sponde
I_ Un jeu sur le topos du poète martyr de l’amour de l’amour inconstant
1) Le poète blessé
V.14 : Très forte présence de la 1e personne : « me », « mon » et le vocabulaire pathétique : « pitié » « plaire » « émoi »
Manière d’être victime : présenté comme une faute
« maux » « vomi » « courroux » : termes péjoratifs : réaction excessive.
Il parle de son âme à la 3e personne, manière de s’accuser
Il adopte la position d’un adorateur, mais ne pouvant l’être sans douleur de la femme aimée, il devient alors l’adorateur de l’inconstance.
2) Il emprunte le langage de l’adoration religieuse
La tournure « O » est réservée pour invoquer un destinataire sacrée.
« Divine » : pléonasme. La divinité est personnifiée.
Usage des impératifs : fréquents dans les prières
« Aie pitié », « guéris » : demande, « change » : Désir de conversion, change : fin vers 8.
V.6-8 : Strucuture en parallèle : « J’ai tourné le médire en langage »
Oxymore/paradoxe, amour/blessure : langage mystique.
« Guéris en me blessant » : St Jean de la croix
3) Le culte érigé à l’inconstance
Emploi répété du futur : plus de la moitié du poème consiste en promesses d’offrandes
Notion de sacrifice : « offrirai » 2 fois en début de vers (anaphore)
« immolerai », « dirai » : prière : sacrifice de parole
« sacrant » : acte culturel. « brûlerai » : encens
Inconstance, « te » : absence entre les vers 16-21 le culte devient l’objet principal de son interêt (il remplace l’inconstance elle-même)
Le poète se grise (ivresse) dans cettte évocation du culte de l’inconstance, ce qui le fait terminer par un paradoxe : la destruction du culte lui-même. Maniérisme (baroque) : pousser à l’excès, au paradoxe, plus naturel du tout. (On retrouve le maniérisme dans sa façon de traiter la vanité)
II_ Une vanité inversée : inconstance blanche
1) Variation du thème de la vanité à travers ces symboles
Les symboles de la vanité sont retrouvés