Être paresseux, est-ce mal ?
Yves Michaud : Je suppose que vous avez tous une expérience de la paresse...
Arthur : Moi, je suis paresseux pour aller au collège et faire mes devoirs. Si je suis sûr que le prof ne vérifiera pas, je ne fais rien.
Romain : Je suis plus paresseux qu'avant, j'ai plus de mal à me lever.
Yves Michaud : Ce que j'entends là, ça ressemble plus à de la paresse...
On prend des vitamines, on se repose et ça passe.
Perrine : Pour moi, la paresse, c'est me dire : "Pourquoi faire quelque chose alors que je peux ne rien faire ?"
Yves Michaud : On aborde la paresse de plusieurs façons.
1) Je peux dire que ce qui me rend actif, c'est de la chimie dans mon cerveau, rien à voir avec la moralde : je peux réagir avec des vitamines.
2) Je peux aussi déterminer si ce que je fais m'intéresse ou pas.
Keshia : Quand je suis vraiment motivée, par un prof par exemple, alors, je ne suis plus paresseuse.
Yves Michaud : Et si on vous dérange alors que vous êtes en train de faire quelque chose d'intéressant ?
Arthur : Si je suis en train d'écrire une chanson et qu'on me dit : "Va faire la vaisselle", je ne suis pas content. Mais si c'est l'inverse, pas de problème!
Yves Michaud : Donc la paresse est liée à la motivation, à l'envie. Et si vous n'avez pas envie de faire quelque chose, c'est la récompense ou la peur de la sanction qui vous motive. On peut donc agir sur la paresse par la motivation.
Arthur : Mais la volonté, c'est comme la motivation ?
Yves Michaud : Là, il y a deux façons de répondre. Certains philosophes disent que la volonté et la motivation sont des notions identiques et que l'on peut agir dessus.
D'autres font de la volonté une qualité propre à l'être humain, une de ses caractéristiques. Si, sans motivations extérieures, tu décides quand même de t'investir à fond, de mener un projet au bout, alors, tu fais preuve de volonté.
Mathilde : J'ai vu un jour une émission où une dame paresseuse restait à ne rien faire. Je me suis dit que ce n'était pas