Thèse : Rimbaud souligne l’absurdité de la guerre en plongeant un cadavre dans un décor paradisiaque et rempli de vie.
Plan de l’argumentation détaillé
1- Dans un premier temps, Rimbaud nous plonge dans un paysage paradisiaque donnant une impression de vie et de bonheur
Dans l’ensemble de son poème, mais plus particulièrement à la première et deuxième strophe, l’auteur utilise un champ lexical témoignant d’un décor utopique.
Ex : « verdure, rivière, herbes, soleil, montagne, val, rayons, cresson et lumière »
Il nous transporte non seulement dans un petit paradis, mais il donne également vie à cet univers. Il ne s’agit plus maintenant d’un simple paysage, mais tout le décor devient acteur de joie et de bonheur. Pour ce faire, il emploie la personnification donnant ainsi des caractéristiques humaines à toutes les composantes de ce majestueux décor.
Ex : « C’est un trou de verdure où chante une rivière» « Nature, berce-le chaudement : il a froid »

2- Dans un deuxième temps, Rimbaud nous présente un personnage qui contraste beaucoup avec le décor, car il semble éteint : il dort.
Il nous décrit ce personnage comme étant une partie à part entière de la nature. Il répète au vers 6, 7, 8 et 9 qu’il est «dans» la nature et construit un champ lexical descriptif du jeune dormeur autour de cette idée.
Ex : «soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, nuque baignant, étendu et pâle »
Toutefois, le contraste entre le décor vivant et le jeune homme est flagrante, car Rimbaud insiste sur le fait que le personnage est éteint. Il utilise d’ailleurs la répétition du verbe dormir, ce qui amène une progression de plus en plus inquiétante.
Ex : ( au vers 7, 9 et 13 et il y fait allusion au vers 10)

3- Finalement, l’auteur nous fait découvrir à la toute fin du poème une vérité macabre ce qui amplifie le contraste entre la nature et le jeune soldat mort. Il veut démontrer que ce jeune homme devrait vraiment être en train de dormir.
Il insiste d’abord sur la