Étude du poème nox de victor hugo
Le poème Nox (nuit en latin), s'adresse aux défenseurs de Napoléon III, le narrateur s'adressant directement à lui : « ta », « Prince ! », « N'attends pas », « Vois », « Debout ! »... Des allitérations rudes minent les coups donnés : « N'attends pas plus longtemps », « Mets ta main sur ta lampe »...
Sur un ton agressif favorisant la violence, on observe des impératifs (« Accourez, acclamez, et chantez Hosanna ! » : énumération d'impératifs) ainsi que des interdictions (« Oh ! ne revenez pas, lugubres visions ! »).
Le rythme des alexandrins souvent brisé, mine le ton oratoire des pulsions de violence et de mort : « Vous, bourgeois, regardez, vil troupeau, vil limon, ».
À la façon d'un oxymore, dans le vers « Vive Poulmann César et Soufflard empereur ! », Victor Hugo rapproche un nom d’assassins brutal et primaire avec celui d'une haute fonction, montrant par là la bassesse dans laquelle est tombée la haute fonction (« et l'argent dans les poches » : les militaires sont des bandits mercenaires achetés).
Des scènes de débauches, avec une gradation dans la violence et dans la bassesse, montrent l'inhumanité barbare : « Des vaincus qu'on fusille, hommes, femmes, enfants ».
L'auteur fait une énumération de crimes (« Du sang dans... » : chiasme qui aggrave ; « vous » : on s'adresse directement à la justice et à l'Église, tous les deux discrédités pour avoir été coupable d'avoir soutenu les crimes, avec le renforcement par l'anaphore de « que »).
On remarque le champ lexicale de la guerre, du combat (« ennemi », « soldats », « vainqueurs », « généraux », « cadavres »...) ; de la souffrance (« souffrance », « tressailles », « saigne », « douleur », « tortures »...) ; des armes (« couteau », « sabre », « feu », « guillotine », « hache »...). Ces champs lexicaux sont ceux du champ lexical de l'épopée.
La succession d'allégories (« l'Idée », « La Concorde », « Liberté »...), d'anaphores (« Du sang dans les