De nos jours, la drogue est un problème de santé publique international et représente un véritable enjeu économique. L’économie de la drogue peut se chiffrer à elle seule, à des dizaines de millions de dollars en 2008. En effet, que ce soit au niveau local, national ou international, l’argent issu du marché de la drogue enrichi des milliers de personnes. Cette économie se développe sous plusieurs formes, en passant du petit producteur aux caïds des cartels. Cet argent permet aussi bien de subvenir aux besoins de certaines familles que de financer des groupes terroristes, tels les talibans.
Nous allons nous intéresser au fonctionnement du marché de la drogue, de la production à la distribution, en partant des principales zones géographiques où se concentrent la culture et le trafic de drogue. Parallèlement, nous verrons comment les autorités tentent d’endiguer, de manière plus ou moins habile, le trafic de drogues qui semble prendre de l’ampleur, à un niveau international comme local.

Il est estimé à cinq millions, le nombre de personnes dans le monde, vivant du marché de la drogue. La plupart de ces personnes sont issues de milieux socio-économiques difficiles et habitent dans des pays, parfois en guerre, où les groupes terroristes et la mafia prolifèrent.
La région du triangle d’or, composé du Laos, de la Birmanie et de la Thaïlande, fournissait, dans les années 1990, 70% de l’opium mondial. Le triangle d’or est aujourd’hui un producteur mineur d’héroïne, seulement 5% de la production mondiale. Cette production a été en partie stoppée sous la pression exercée par la Chine. En effet, la chine, qui a vu grimper en flèche son nombre de toxicomanes et de victimes du sida, a décidé de faire diminuer les activités liées à la culture du pavot en impliquant économiquement les pays du triangle d’or. La Thaïlande a de son coté encouragé les paysans à produire du café et des noix plutôt que de l’opium. Cependant, la situation dans le triangle d’or est instable car