École des femmes
D'abord Arnolphe garde Agnès dans la bétise et l'ignorance. Puis il la terrorise en la culpabilisant et en la menacant de l'enfer. Il deploie le spectre de la religion chretienne "C'est un péché mortel des plus gros qu'il se fasse"(v599). il lui annonce alors que seul le mariage la sauvera du peche.
Arnolphe utilise le discours de la terreur pour frapper l'imagination d'Agnès. (v.655-656)
Comédie en cinq actes et en vers, L’École des femmes peut être considérée comme la première grande comédie classique. Elle raconte la précaution inutile d’un barbon qui tente de s’opposer aux amours des deux jeunes héros : le vieil Arnolphe prétend épouser Agnès, sa pupille, que courtise le jeune Horace. Celui-ci tente en vain de ravir la jeune fille, mais Arnolphe s’interpose, et songe finalement à enfermer définitivement la demoiselle récalcitrante dans un couvent. Fort heureusement, in extremis, survient le père d’Horace qui a promis d’unir son fils à la fille de son ami Enrique, et cette fille s’avère en fait être la jeune Agnès. La pièce reprend beaucoup d’éléments traditionnels. À la farce, elle emprunte ce motif universel du cocuage et de la jalousie, et ces valets grossiers et maladroits que sont Alain et Georgette. De la comédie italienne, elle retient les intrigues galantes, les rencontres au balcon de jeunes gens amoureux, les armoires, les échelles et autres ruses, les surprises, rebondissements et coups de théâtre opportuns. Mais la nouveauté réside dans la peinture de mœurs et de caractères, où se révèle la finesse psychologique du dramaturge. À côté d’Alain et Georgette qui sont vraiment des types, et même Horace, dans une certaine mesure (c’est l’Horatio de la commedia dell’arte*), Agnès se