Y-a-t-il contradiction à tenir le travail pour la malédiction et la paresse pour un vice ?
Le travail est souvent défini comme une activité qui vise à produire un bien ou un service par l'homme contre quoi il est rémunéré. De nombreux philosophes ont donné différents points de vue sur le travail qui est fréquemment associé à la douleur ou encore à la souffrance. Selon Marx, le travail est un moyen de transformer l'homme et la nature. Totalement opposé au travail, la paresse est définit par la tendance à éviter toute activité, à refuser tout effort. Jules Renard la définit comme: « une habitude prise de se reposer avant la fatigue ». Nous allons maintenant nous demander si il y a contradiction à tenir le travail pour la malédiction et la paresse pour un vice. Dans une première partie nous verrons qu'une contradiction existe puis ensuite nous verrons dans une seconde partie que cette contradiction n'est pas toujours forcée et enfin dans une dernière partie nous montrerons que si il existe une contradiction alors est faible et que souvent le travail peut entraîner une forme de paresse.
Premièrement, dans la tradition judéo-chrétienne, le travail est un châtiment. En effet, lorsque Adam et Ève sont chassés du jardin d'Éden à cause de leur péché, l'Éternel les oblige à cultiver désormais la Terre pour subvenir à leurs besoins : « tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » dit Dieu à Adam dans la Genèse. Le travail même si il est comparé à une malédiction il est inévitable, c'est une nécessité vitale, rien de ce dont nous avons pour vivre ne nous est donné. Comme le dit si bien Voltaire dans Candide : « Le travail éloigne de nous trois grands maux: l'ennui, le vice et le besoin. ». Cela nous montre donc bien que le travail est obligatoire dans la société pour survivre. Cependant lorsque l'on tient le travail comme une malédiction et que l'on se sent paresseux, beaucoup