S. vigneau la mort saisit le vif, démarche artistique
Artiste graveur et plasticienne du livre
« La mort saisit le vif » dit un ancien adage romain
Ma démarche artistique se situe essentiellement sur le vide et l'absence, la mort et l'inscription de son passage. Ce travail a vu sa concrétisation plastique lors de la découverte de petits cadavres de souris et rats dans l'atelier de la Scierie de Fondamente (Aveyron) il y a dix ans, dans un temps de deuil personnel. S'appuyant sur un mouvement créatif de l'instant et de la découverte, la rencontre devenait de par sa résonance avec moi, une sorte de « miroir d'âme ». Cette rencontre à l'objet (souris ou autre), « un instant suspendu », amorce de mon travail qui va alors se construire lors des prochaines « trouvailles », l'une en engendrant l'autre, l'organisant. Ma pratique plastique en Aveyron s'affirme dès lors avec ces petites bêtes, enclenchant ce mouvement qui se poursuit jusqu'à présent (2008). Ses petits cadavres, proches, allaient de découvertes en découvertes faire émerger des sensations nouvelles et les développer.
Cette démarche se révélât,
– En revisitant l'histoire de l'art et ses techniques pour retrouver ma position la plus cohérente, celle d'artiste. Une position qui à cet instant était en devenir, n'ayant pas pu faire de formation artistique et lui privilégiant la rencontre d'artistes dans leur atelier pour commencer mes fondements artistiques. – Puis en affirmant le thème de l'absence, la mort et son inscription par la trace, accompagnant dorénavant toute mon expression.
Ce travail plastique sur les cadavres de souris reste donc en expansion et demeure par la temporalité de l’atelier de Fondamente ; allant du dessin, du trait, à la gravure, expérimentant tout type de support trouvé (enveloppes, planchettes, support de Polaroïd, toile, tube de lumière, super 8) ou de matériau (térébenthine, encre de gravure ou autres mixtures), s'étoffant au fur et à mesure pour devenir une installation :
Un foisonnement fébrile