Je leur appartenais

<< - Vous savez Fannie, quand ma fille a disparue, je me suis retrouvée impuissante. Ça à été difficile de laisser le sort de mon enfant entre les mains des enquêteurs. Il m'a fallu du temps, beaucoup de temps, pour accepter que ce n'était pas de ma faute. Personne n'a jamais su me dire ce qui est arrivé à Angèle, alors j'ai voulu chercher seule les réponses à mes questions. Il fallait que sa disparition trouve un sens. C'est ainsi que j'ai décidé de créer cette association. Grâce à elle, j'ai pu apporter mon soutien aux personnes à qui comme moi, la vie a enlevé un proche.
Quand j'ai entendu parler de vous, il y a dix ans, j'ai voulu rencontrer vos parents mais je n'y suis jamais parvenu. Aujourd'hui j'ai une chance encore plus grande de vous avoir ici, devant moi.
J'aimerai beaucoup que vous me racontiez toute votre histoire...

- En fait j'ai été retrouvée abandonnée, vers l'age d'un an près d'un hôpital, et j'ai été adoptée assez rapidement par un couple qui n'arrivais pas à avoir d'enfant. J'ai donc vécu une partie de mon enfance avec eux, dans un appartement de Nice. Je me rappelle bien de celui-ci, j'y ai jouée pendant des heures. C'était pour moi la plus belle époque, celle où tout était simple. Je passait mes journées à trouver toujours plus d'idée pour rendre fous mes parents qui me couraient sans cesse après. Chaque matin, je me réveillait en entendant les airs de piano que ma mère jouait, les mêmes qui me berçaient le soir, et m'apaisaient quand je me sentais mal. Petite fille, j'étais curieuse de tout, j'aimais apprendre et découvrir. Un rien me paraissait merveilleux et il était facile de me faire plaisir, quelques cailloux me suffisaient pour m'amuser. J'avais une cousine de mon age avec qui j'inventais tout sortes d'aventures, toutes sortes d'histoires fantaisistes remplies de dragon et de pouvoirs magique. Malgré ça, je me rappelle aussi que je faisait des cauchemars terrifiants. Il y avait des ombres , celles