L’optimisme consensuel sur l’Europe semble excessif
Aux Etats Unis, la saison des prévisions pour 2014 est largement ouverte. Toutes les grandes maisons de courtage et les bureaux de recherche indépendants se livrent à l’exercice d’annoncer leur scénario et leurs objectifs pour l’année prochaine.
Morgan Stanley, qui a le sens des titres annonce : un S&P fin 2014 à 2014. C’est simple clair et facile à comprendre…
Goldman Sachs croit à une nouvelle expansion des P/E (=Price /Earnings Ratio) même si la croissance des résultats des sociétés est plus modérée.
Birinyi Associates utilise l’histoire et les statistiques. Depuis 1927, il y a eu 23 années pendant lesquelles l’indice S&P 500 a progressé de 20% ou plus. La moyenne des gains enregistrée les années suivantes a été de 6,4% soit un peu plus que la moyenne de performance de 5,5% constatée en moyenne depuis 1927. Mais comme toujours dans les séries statistiques il y a des exceptions :
Après des hausses égales ou supérieures à 20% il y a eu 6 fois des hausses dont +31% en 1997,
+20% en 1999.
Wells Fargo pense qu’à la fin de l’année prochaine l’indice S&P 500 se situera entre 1850 et 1900 soit un gain de 2% à 5% par rapport au niveau actuel.
Ned Davis Research est plus prudent car les 85Md$ qui ont été injectés tous les mois par la Fed ont permis de compenser en grande partie la détérioration des fondamentaux.
BCA recommande à ses clients de réduire leur exposition action. En Europe, Goldman Sachs s’attend à une croissance des résultats des sociétés de 14% en 2014 et de 13% en 2015. La Société Générale considère que la politique menée en Europe est en train de s’améliorer. La mise en place de la Grande Coalition en Allemagne est de nature à faire évoluer l’Europe dans le bon sens. D’autre part, le risque systémique dans le domaine de la finance a des chances de diminuer fortement compte tenu de la mise en place de l’Union Bancaire Européenne.
C’est une position consensuelle peut être un peu