L’infirmier libéral : L’activité d’infirmier libéral est concentrée surtout sur une population de personnes âgées, et la demande grimpe aussi bien que celle de l’aide à domicile. L’intervention auprès des gens dans leur intimité qui est susceptible d’être gênante autant du côté du soignant que du soigné est vite estompée par ce que cela apporte, à savoir, la rupture d’un certain ennui, la présence au quotidien de l’infirmier reste toujours rassurante et tire les gens de leur situation de solitude. Le médecin qui intervient une fois par mois ou voire plus, ne peut remplacer cette présence quotidienne qui peut assurer un suivi efficace, et un pont de communication avec la société. Le travail d’infirmier libéral est avantageux pour celui ou celle qui veut travailler sans le joug d’un supérieur hiérarchique, mais l’inconvénient est de se retrouver dans la situation de précarité d’une entreprise individuelle, avec impératif de générer son chiffre d’affaire au risque de ne pas avoir de salaire, sachant qu’on ne peut prétendre à aucune indemnité Assedic en cas de cessation d’activité, mais d’un autre côté la profession d’infirmier connaissant le plein emploi fait que le cotisant n’aura pas l’occasion d’en jouir. Cette réalité économique à suscité une tendance à considérer les soignés comme des clients. Il n’est pas moins gênant de désigner ses patients comme tels, car même si cela reste compréhensible, il est décevant que l’infirmier libéral ne garde pas une attitude similaire à celle du médecin libéral qui, en dépit du côté financier, les désigne par le mot « patients ». J’ai noté certaines dérives à se considérer comme un fournisseur commercial auprès des malades. Ils on tendance à faire preuve d’excès de zèle comme par exemple des remontrances pour un simple retard, pour un pansement qui serait à peine serré, par une affinité déclarée pour tel ou tel infirmier de l’équipe …etc. Tout cela fait oublier la noblesse de la profession d’infirmier, et c’est par