Chapitre XVI Le Prince de Machiavel
A la lecture de l'incipit du seizième chapitre, il est possible de dégager le présupposé qui suit : Il est bon pour un Prince d'être libéral, c'est à dire de faire preuve de générosité envers ses sujets. Nous avons vu que la finalité première du Prince est de proposer un manuel de bon exercice de la politique à tout détenteur du pouvoir. Cherchons à entendre quelles sont les situations dans lesquelles, selon la thèse Machiavélienne, un Prince doit agir avec Libéralité, ou bien avec parcimonie dans un univers où l'image véhiculée par le Prince à ses sujets revêt une importance première. Ne vous semble-t-il pas qu'il surgit ici un certain paradoxe ? Comment, et pourquoi Machiavel opère-t-il un lien entre Libéralité et parcimonie dans l'exercice du pouvoir, alors même que ces deux pratiques paraissent difficilement conciliables ?
Nous allons humblement tenter de reprendre la thèse présentée dans le chapitre pour répondre à chacune de ces issues. Cette thèse est la suivante :
-La libéralité, usée de manière à ce que tu sois tenu pour tel, t'offense, parce que si on en use vertueusement et comme on doit en user, elle