L'inconscient
Selon Arthur Schopenhauer : « Chacun est enfermé dans sa conscience comme dans sa peau. »
La conscience est depuis longtemps ce qui semble être propre à l’homme. Elle fait de l’individu à la fois un sujet pensant et un sujet moral. L’inconscient, découvert depuis peu, serait quelque chose d’indistinct, de non palpable et d’inaccessible, et inspire une certaine réticence car il pourrait remettre en cause l’idée que le sujet est responsable de ses actes. Définir c’est énoncer l’essence d’un être ou d’une chose, c’est-à-dire ce qui le constitue. Or, l’inconscient est aussi un constituant que l’homme. Mais permet-il de le définir aussi bien que la conscience ?
La conscience suffit-elle, à elle seule, à définir l’homme ? Ou bien l’inconscient nous permet-il de nous forger une identité ? Mais est-il vraiment nécessaire de dissocier la conscience et l’inconscient ?
I. Problème de l’inconscient ; opposition avec la conscience
a) A priori, l’inconscience ne permet pas de définir l’homme. Il peut être considéré comme l’opposé de la conscience qui est la connaissance qu’a l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. C’est simple présence de l’homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit … ou capacité de faire retour sur ses pensées, actions, et de les analyser voire de les juger. Elle fait de l’homme un sujet. Cette réflexion est le propre de l’homme. L’animal, lui, ne se réfléchit pas, il ne se pose pas de question sur ce qu’il est. Descartes, dans son Discours de la méthode, fonde la connaissance sur « je pense donc je suis ». Grâce à son doute hyperbolique, qui est de remettre absolument tout en cause, il serait arrivé à cette vérité absolue « dès que je pense, je peux en déduire que j'existe », toutes pensées impliqueraient donc la conscience de mon existence. . Descartes va devenir grâce à ce discours, le symbole d'une nouvelle connaissance de soi, car mieux se connaitre,