L empereur c est moi
Hugo Horiot
L’iconoclaste (2013)
Synthèse :
C’est un témoignage, une histoire vraie. L’histoire d’un enfant, Julien, il a 4 ans et il est en colère. L’auteur nous raconte à travers ce livre quelques souvenirs de sa vie d’enfant. Des souvenirs incroyablement précis.
Il se souvient, par exemple de la couleur du carrelage de l’hôpital de jour où il allait en consultation chez la pédopsychiatre : « Nous arrivons dans une très grande pièce, le hall. […] Le carrelage est vert et brillant, avec quelques nervures blanches, mais ce n’est pas du marbre. J’en suis certain. C’est propre, trop propre. […]Ascenseur, couloirs, sol blanc. C’est le même carrelage mais blanc avec de petites nervures grives. »
Il sait lire et compter mais dans sa tête uniquement car il ne parle pas. Il ne veut pas grandir, il veut retourner dans le ventre de sa mère et pour cela, il refuse entre d’autres choses, de parler. Puis à l’âge de 6 ans, il commence à parler, uniquement à sa mère. Un jour, toujours à 6 ans, il annonce à sa mère qu’il a tué Julien : « Maman, dis-je d’un air solennel et grave, Julien est mort ! Il est enterré dans la terre noire. Il n’était pas très intéressant. Je veux un autre nom. Maman me propose Hugo. J’accepte. Le roi est mort. Vive le Roi ! » Il s’appelle désormais Hugo, il a tué Julien, le dictateur qui régnait sur sa conscience.
Il nous raconte le calvaire qu’il a vécu tout au long de son parcours scolaire, l’incompréhension des autres enfants face à sa différence, les raclées à la récré et la haine qu’il ressentait vis-à-vis de ses « camarades » : « Va jouer avec tes petites camarades qu’il me disent. Pourquoi tu ne vas pas jouer avec tes petits camarades ? Question idiote, réponse simple. […]Non, je n’ai ni le temps, ni l’envie, ni l’énergie d’aller jouer avec mes « petits camarades ». Ça ne sert à rien. […] Je déteste les enfants, ainsi que leurs jeux violents et dénués de sens. Aucun intérêt. Nul. D’ailleurs, je me déteste moi-même.