L Art Dentaire 2
L’Histoire dentaire et son évolution
Les conditions historiques de l’évolution des instruments dentaires ont toujours été d’une extrême importance pour les dentistes dans l’exercice de leur métier. Au cours de ces trente dernières années, s’y est ajoutée la tendance de beaucoup d’entre eux à vouloir fabriquer de nouveaux instruments spécifiques, prétendument meilleurs que les anciens. En réalité, l’expérience prouve que la pratique de l’art dentaire ne demande pas beaucoup d’instruments.
L’histoire dentaire commence en Egypte antique. Mentionnée dans un certain nombre de textes anciens, l’hygiène dentaire était connue dès l’Antiquité et plus particulièrement en Égypte. Par ailleurs, certains papyrus contiennent des énumérations de remèdes pour les maux de dents. On connaît également l’existence des "médecins des dents", mentionnés par Hérodote (un historien Grec) au Ve siècle avant JC.
Il fallut attendre le XVIe siècle avec Ambroise Paré pour observer l'apparition de nouvelles techniques, notamment celle de la prothèse amovible; celle-ci était alors fabriquée à base de fémur de bœuf. Au moyen Âge, le dentiste n’existe pas. Il est alors le barbier, le rebouteux, le curé, la bonne femme et/ou le charlatan et n’a qu’une corde à son arc thérapeutique primaire : l’extraction, la décapitation de la dent par bris de la couronne se faisait sur la place du marché, au yeux de tous. Les conditions d'hygiène étaient alors précaires. L’ablation de la dent, et donc du "mal" (de la douleur) restera durant de longs siècles la seule technique de référence, de par la pauvreté thérapeutique de la médecine et des instruments disponibles. La plupart des daviers (pinces servant à extraire les dents) conçus il y a plus de cent cinquante ans par Tomes et fabriqués par Evrard, sur ses instructions, sont encore en usage aujourd’hui. Au XVIII° siècle les dents métalliques et en porcelaine firent leur apparition. Les méthodologies et les techniques continuèrent d'évoluer