L'Afrique et ses faiblesses
Un vent glacial s’infiltre sous mes vêtements pourtant très épais. C’est la morsure de l’hiver, qui se remet à souffler à travers les branches dépourvues de feuilles des arbres qui bordent la rue. Mes pas résonnent dans ma tête tels un tambourin ne formant qu’un avec les battements de mon cœur. Au loin, des nuages, d’un gris menaçant, commencent leur invasion dans le ciel d’un bleu vif. Une tempête de neige se prépare…
Je suis un homme qui pense et réfléchit trop. Je pense à ma situation, à des avenirs impossibles avec des personnes pratiquement imaginaires : en bref à une autre vie dans l‘espoir réel est où l’on rempli un peu trop notre bagage et qu’on part très loin, de mon vocabulaire.
Chaque matin, je me regarde dans la glace et me vois inachevé. Une partie de moi manque. Pour tout vous dire, celle-ci a quitté ma vie pas plus tard qu’une semaine. Mais pour moi, c’est déjà trop.
Vous l’aurez sûrement compris, l’excès fait parti intégrante de ma vie. Tout me paraît trop : de ma consommation en sucrerie jusqu’à mon diabète.
Pourtant je ne suis pas gros, non car je fais trop de sport.
Trop, un bel adverbe qui me défini bien .Ce petit mot signifiant l’excès a pris une place importante dans mon vocabulaire restreint sans m‘en avertir ni même me demander mon avis. En effet, je ne peux pas dire cinq phrases sans que le mot trop n’y figure. Mais quel culot !
Oui je sais je me plains trop mais qu’y puisse-je, je fais trop de tout.
Le vent m’engourdit et j’en viens à me dire que celui-ci est trop froid à mon goût. Mais peut-être est-ce aussi parce que je marche trop lentement. Seulement si j’accélère je suis pratiquement sûr que je marcherai trop vite et je finirai par m’essouffler. Oui, chez moi, le terme « juste milieu » m’est inconnu. Oh oui, j’ai essayé de chercher le juste milieu, seulement, à force de trop chercher j‘ai contredit ma volonté.
Mais qu’ai-je à me tourmenter