L'évolution du personnage d'agnes dans l'ecole des femmes.
L'acte 1 scène 1 présente Agnès, sans qu'elle ne paraisse en scène. Son “innocence” a été soulignée par Arnolphe, ainsi que son ignorance (vers 70) : « Et celle que j’épouse, a toute l’innocence ». Dans ce premier acte Agnès est tout aussi naïve que sans esprits. Agnès remplira donc les obligations traditionnelles de la femme, destinée à la maintenir dans la soumission et dans l’ignorance. Elle se dévouera totalement à son époux, avec pour seules activités les tâches ménagères.
Dans l’acte 1 scène 3 Arnolphe se vante d’avoir rendu Agnès aussi sotte comme l’indique les vers suivants (vers 240) : « Héroïnes du temps, Mesdames les savantes, pousseuses de tendresse et de beau sentiments, je défie à la fois tous vos vers, vos romans, vos lettres, billets doux, toute votre science, de valoir cette honnête et pudique ignorance. »
Dans l’acte 1 scène 4, Horace raconte à Arnolphe sa rencontre avec Agnès en la décrivant d’abord comme un objet (vers 320) « jeune objet qui loge en ce logis » puis comme une femme pleine de beauté. « Ce jeune Astre d’amour de tant d’attraits pourvu : C’est Agnès qu’on l’appelle. »
Dans l’acte 2 scène 5 on peut voir qu’Agnès accède vaguement à la conscience.
Elle ose d’abord contredire Arnolphe (vers 590) : « Oh ! Point. Il me l'a dit plus de vingt fois à moi ». Puis elle met en doute par ses questions la parole d'Arnolphe (v. 600 - v. 602) « un péché dites-vous, et la raison de grâce ? ». Enfin elle formule un reproche implicite : « Et je ne savais pas encore ces choses-là ». À la fin de la scène 5, on constate un début de résistance de la part d’Agnès.
C'est par Horace que nous apprenons d'abord l'évolution d'Agnès. La lettre qu'elle a eu l'audace de joindre au “grès” jeté révèle la puissance de l'amour (Acte III, scène 4).
La décision qu'elle a été capable de prendre, recevoir Horace dans sa chambre et le cacher à l'arrivée d'Arnolphe (Acte IV, scène 6), confirme