L'étranger Camus La scène du meurtre

un espace accablant:

Tout d’abord, nous pouvons constater que cette scène a tout d’une scène de tragédie dramatique. En effet, le soleil, sa chaleur et sa lumière sont omniprésents dans cet extrait: «toute une plage vibrante de soleil», «La brûlure du soleil», «les cymbales du soleil». Or le soleil, répété huit fois dans le texte, a dans de nombreux genres et notamment dans le théâtre, une portée tragique qui est comme une annonce de ce qui va s’ensuivre. Sa chaleur étouffante et sa lumière éclatante ont une connotation négative et malsaine, et ces mêmes facteurs qui vont pousser Meursault à commettre un crime: l’aveuglement par la lumière, l’étourdissement par la trop forte chaleur, la sueur qui coule dans ses yeux vont provoquer chez lui une impulsion qu’il ne pourra contrôler. Le champ lexical des armes se mêle à celui de la lumière et ajoute à l’ambiance déjà sombre du texte une certaine froideur: «la lumière a giclé sur l’acier», «longue lame étincelante», «glaive éclatant jailli du couteau». Ce sont les reflets du soleil sur le couteau de l’arabe qui vont causer à Meursault une souffrance qui lui fera perdre le contrôle de ses émotions.

Un temps arrêté:

«Il y avais déjà deux heures que la journée n'avançait plus......un océan de métal bouillant»

Différents procèdes permettent au narrateur d'allonger l'instant , créer un effet d'attente propice à la montée de la tension dramatique tout en restituant le sentiment de malaise du personnage.

Métaphore de l'ancre jetée, métaphore de l'océan de métal bouillant différent de l'eau fraiche synonyme de plaisir et de mvt celui de la baignade celui ci rendu agressif par la chaleur.

=> Arrêt du temps et du mouvement, conséquence inéluctable de la montée en violence.

«toute une plage »; « se pressait »; « il était encore assez loin »; « il avait l'air de rire »

Abondance d'imparfaits permettant au narrateur de charger en durée les différente actions.

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