A quoi servent les lois ?
La loi répond à une fonction de légitimation : le Parlement est légitimé par la production de lois. La loi a d’abord une utilité SYLLOGISTIQUE : il existe un Parlement est l’une de ses fonctions est de voter lois. Donc l’utilité du Parlement se mesure au nombre de lois qu’il adopte. Les lois sont aussi un gage de sérieux de la part d’un Parlement à l’égard des citoyens, prompts à dénigrer leurs élus.
Fonction de légitimation du pouvoir plus générale : si les citoyens obéissent, ce n’est pas seulement parce qu’ils ont peur de la sanction, c’est aussi parce qu’ils croient dans le pouvoir.
La loi a un but d’utilité sociale également : elle est une réponse à une question que les dirigeants eux-mêmes ont soulevée parce qu’elle leur apparaissait importante, ou à une demande sociale qui s’exprime à travers une insatisfaction, ou bien une critique, voire une anxiété d’un groupe social. D’autres lois répondent à des préoccupations qui ne sont pas forcément celles éprouvées quotidiennement par les citoyens… (ex : le projet de loi relatif à la participation des fonctionnaires à la création d’entreprises innovantes…) La loi répond donc dans un certain nombre de situations au besoin de régler des aspects de la vie sociale.
La loi a aussi des fonctions médiatiques : en effet elle a été affectée, modifiée, tout comme la société, dans son adoption mais aussi dans sa perception, par la communication. Elle a donc acquis des fonctions médiatiques qu’elle n’avait pas avant.
La loi a une fonction fantasmique : elle est l’écho normatif de fantasmes qui agitent notre société, et qui peuvent correspondre à une certaine réalité, mais cette réalité a été transformée, amplifiée par les médias. Par exemple, la peur occupe une place importante. Ex : loi relative aux animaux dangereux. Donc en adoptant une loi, le législateur adresse un message à la Nation, en lui signifiant que le Parlement a été à l’écoute de ces peurs ; et a répondu à ces attentes.
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