L'un des instigateurs de la chute du communisme
Jean-Paul II était un homme d’une envergure exceptionnelle pour tous les Polonais, et cela indépendamment de leur croyance. Les enquêtes sociologiques montrent qu’il était l’autorité pour ceux qui ont suivi son pontificat mais aussi pour les jeunes qui ne l’ont pas vraiment connu. Le Pape a accompagné, voire suscité la chute du communisme. L’élection d’un pape polonais en 1978 a rappelé au monde que les Polonais existaient en tant que nation, même enfermés derrière le rideau du fer. Cette élection a également montré que la foi, la religion avaient résisté à l’idéologie communiste qui avait proclamé que « la religion, c’était l’opium du peuple ».
Pour la première fois depuis 455 ans, le conclave de Rome avait choisi un pape non italien. Et les Polonais se sont sentis très fiers de son élection comme représentant de l'Eglise polonaise.
Lors sa première visite en tant que pape en Pologne en 1979, Jean-Paul II avait apporté l’espoir que le communisme ne durerait pas éternellement, qu’un jour nous pourrions en voir la fin. La force avec laquelle le Pape a crié à la foule devant lui « Que l’Esprit descende et rénove la Terre, cette Terre » avait permis de penser que le régime finirait ces jours sans violence, sans haine.
PHILOSOPHE, POÈTE, VOYAGEUR
Lech Walesa a souligné à plusieurs reprises que Jean-Paul II avait joué un rôle essentiel dans la naissance du mouvement « Solidarnosc » et de sa bataille pacifique pour la liberté de la Pologne
D’ailleurs les Polonais avouent que le Pape était si clément et conciliant, qu’il a voulu changer le monde par sa bonté.
Il est le premier qui a visité une synagogue. C’est lui qui, le premier, est allé en Angleterre alors qu'aucun pape n’avait visité l’Église anglicane depuis sa fondation au XVIème siècle. Enfin, c’est Jean-Paul II qui avait organisé la rencontre œcuménique entre les représentants de toutes les religions.
Philosophe, poète, voyageur, le personnage