L'open space m'a tuer
Alexandre Des Isnards et Thomas Zuber © Hachette Littératures, 2008
A travers un enchainement de saynètes ce livre dénonce avec cynisme et un pointe de caricature les travers de l'entreprise moderne, tournée exclusivement vers les profits mais qui tente néanmoins de faire transparaitre une adéquation avec le besoin d’accomplissement de ses salariés.
Dépression, malaises vagaux, réseaux sociaux, teambuilding, démission du jour au lendemain, dérives et perversions d'un management qui se veut participatif…, la vie de bureau des recrues issues des grandes écoles de commerce n’est pas tous les jours facile
Les auteurs s'appuient sur leurs propres expériences et sur des dizaines de témoignages recueillis parmi leurs proches pour dynamiter l'image du jeune cadre dynamique. Le ton est familier, l'avalanche de termes US(le wording d’entreprise) donne le vertige, mais certaines tranches de vie relatées sont édifiantes. * Problématique :
Comment évoluer et faire carrière aujourd’hui pour un jeune cadre, dans un milieu très concurrentiel, tourné vers le profit et laissant parfois à l’abandon la vocation sociale de l’entreprise. * Points clés et citations phares * Le stress au travail
Ce livre aborde avec brio les conditions de travail parfois sensible des jeunes cadres. En effet, ceux-ci ont souvent l’impression (plus ou moins justifiée) d’être constamment mis à l’épreuve, sous observation, ce qui rend leurs taches parfois délicates.
« Oui, mais le stress est nécessaire à la performance, il y a du bon stress ! […] Julien a eu un malaise vagal, ca fait partie du métier. Sonia passe son temps à s’arracher des bouts de peau sur les doigts, ce n’est rien. David se gratte ses sourcils rongés d’eczéma, pas de quoi appeler l’inspection du travail. Un cadre d’IBM se noie dans sa baignoire…Bon j’arrete ! »
Les relations sur le lieu de travail en pâtissent souvent, puisqu’une réelle notion de concurrence entre en jeu entre collègues, et les