L'olive, du bellay
Quelles conséquences a l’amour sur la vie de l’auteur ?
Nous verrons tout d’abord que du Bellay nous présente l’amour comme un sentiment empreint de dualité. Puis nous étudierons la souffrance ressentie par l’auteur.
I. Amour : souffrance / plaisir
L’interjection « Madame » nous fait comprendre dès le début que le poème qui va suivre s’adresse à une femme, et nous pouvons donc nous attendre à un poème d’amour. Nous constatons que le champ lexical de la douleur est omniprésent (« brûle » ; « plaie » ; « dure »), auquel vient s’ajouter un champ lexical totalement opposé, celui du plaisir (« j’aime » ; « plaisir » ; « heur »). Ces deux champs lexicaux en temps normal antagonistes sont ici rassemblés par l’auteur, et servent à traduire les émotions contradictoires que lui procure le sentiment amoureux.
L’auteur est prisonnier de l’amour, à plusieurs niveaux. Il est d’abord prisonnier de l’objet de ses désirs, la femme aimée. L’emploi de l’adjectif mélioratif « or » à la place de blond pour décrire ses cheveux dans la première strophe nous montre que l’auteur est subjugué par la beauté de la femme qu’il aime. Son regard est celui d’un homme amoureux : il l’a décrit en des termes élogieux. Ce sont ces mêmes cheveux, cette même beauté, qui le retient prisonnier. Ainsi les décrit-il comme « des liens » lui dérobant sa liberté, le réduisant en esclavage. Mais ce ne sont pas seulement ses cheveux qui sont décrits comme faisant naître le désir. Un autre attribut féminin est mis en avant : les yeux. Ceux-ci sont comparés à des « traits », qui auraient transpercés le cœur de l’auteur. Ce terme