L'oeil bionique
Le principe de l’Argus II est donc de substituer à ces cellules défaillantes des électrodes reliées à une caméra qui capte la lumière.
Fixée à une paire de lunettes, la caméra (1) transmet l’image à un processeur(2) collé à la boîte crânienne qui traite l’information et la transmet par ondes radio aux électrodes. Celles-ci stimulent le nerf optique qui transmet l’information au cerveau. Le patient voit à nouveau !
Pour l’instant, les images transmises sont de très mauvaise résolution : Argus II ne possède « que » 60 électrodes. L’image que le patient voit correspond à une image en noir et blanc de 60 pixels. Mais les chercheurs travaillent d’ores et déjà sur un modèle à 200 électrodes et espèrent un jour pouvoir suffisamment miniaturiser le système pour créer un dispositif constitué d’un millier d’électrodes.
S’il est difficile d’imaginer que le dispositif puisse un jour atteindre plusieurs millions de récepteurs et ainsi transmettre la même image que celle d’un « œil biologique », ces travaux ont déjà permis à certains de recouvrer la vue.
Malheureusement, seuls les aveugles dont les cellules photoréceptrices sont atteintes peuvent pour l’instant espérer retrouver la vue. Il est en effet beaucoup plus difficile d’imaginer un aveugle de naissance réussir à voir : son nerf optique n’a jamais été stimulé et le cerveau