Atila Marcel
Cette comédie raconte l’histoire de Paul, un homme dans la trentaine qui a été élevé par ses deux tantes dans un contexte assez stricte; celles-ci n’aspirent qu’à le voir devenir un pianiste virtuose. Chaque jour est monotone et semblable; il accompagne les cours de danse que ses tantes donnent au piano, mange des pâtisseries et va au parc. Il est isolé par le mutisme qu’a causé la mort de ses parents et garde le souvenir de sa mère qu’il idolâtre alors qu’il cherche à faire disparaitre celui de son père. Un jour, il fait la rencontre de Madame Proust, sa voisine excentrique, qui l’aide à guérir de ses blessures antérieures. En effet, celle-ci possède la recette d’une infusion aux herbes qui permet de retourner dans ses souvenirs profonds à l’aide de musique, grâce auxquelles Paul guérit de ses traumatismes liés à l’image de son père; le retour en arrière lui fait comprendre que son père ne battait pas sa mère comme il l’avait interprété étant petit, mais bien que ceux-ci préparaient des spectacles de lutte. En comprenant finalement ses racines, il réussit à vivre sa vie, notamment en fondant une famille et en sortant de son mutisme.
J’ai bien aimé l’utilisation de la musique, qui agit comme voie d’accès aux souvenirs. Le film oppose aussi la musique classique à une musique plus populaire et presque hawaïenne; le piano est associé à la monotonie de la vie de Paul et le ukulélé représente plutôt la recherche de ses souvenirs et son émancipation. Cette utilisation donne un rythme intéressant au récit et fait bien la transition entre