L'ingratitude
Née à Shanghai en 1961, Yen Chen a vécu depuis 1989 à Montréal ainsi qu’a Vancouver. L’un de ses romans s’intitule « L’ingratitude.» Il raconte l’histoire d’une jeune fille vivant en Chine cherchant, par l’entremise du suicide, se défaire des liens étouffants qui l’unissent à sa mère. Elle trouve que sa vie est sans issue et ne veut pas subir le pression que la société lui impose. La narratrice nous laisse croire qu’elle n’a pu vivre ni enfance, ni adolescence, ni âge adulte et trouve que sa mère est mal-aimante. Elle décide alors de se venger.
Yan-Zi, l’héroïne de l’histoire, une jeune fille chinoise étouffée depuis toujours par sa mère possessive, sadique et déroutante, nous raconte comment elle en est venue à vouloir se suicider. Premièrement, la narratrice nous laisse croire qu’elle a vécu ni enfance, ni adolescence, ni âge adulte ; une fille sans vie, écrasée par une mère possessive et sans cœur. « J’avais donc honte de ma jeunesse. Pour plaire à maman, il me fallait vieillir. Je souhaitais avoir son âge, ses enviables cinquante ans. »p36 De plus, Yan-Zi trouve que sa mère est hyper possessive. Dans un passage où elle parle de l’accouchement de sa mère dit en parlant de la cicatrice que l’accouchement avait laissée : « Mais la ligne foncée sur ce ventre étranger me criait en pleine figure : Tu ne peux pas m’échapper, c’est moi qui t’ai formé, ton corps et ton esprit, avec ma chair et mon sang-tu es à moi, entièrement à moi ! »p19 Cette analogie explique clairement comment la narratrice perçoit le comportement de sa mère envers elle, c'est-à-dire possessive.
De plus, la narratrice trouve que sa mère est mal-aimante et non attentionnée, par conséquent elle ne se sent pas reconnue et se sent sans identité. En effet, dès son jeune âge, Yan-Zi à l’impression que ses efforts pour être reconnue par sa mère ne fonctionnement pas. « Maman récompensait tous mes efforts en me qualifiant de petite hypocrite. »p21 Tout ce que Yan-Zi