Chère jeunesse ! Ne cherches-tu donc pas la justice ? Un monde où la liberté d'expression ne serait pas un vulgaire leurre, mais un droit inébranlable ? Tes ancêtres se sont battus pour tes causes ! Depuis la nuit des temps, des auteurs courageux, intrépides et déterminés ont donné leur vie et leur sang pour pour un univers meilleur. Il est arrivé le moment de reprendre ce flambeau, avant qu'il ne s'étouffe, et qu'il ne devienne qu'un insignifiant tas de cendres. Beaucoup de de ces héros, devenus martyrs aux yeux de tous ont défendu des motifs justes et cela reste et restera à jamais une réussite, un gage de respect. L'injustice est-elle maîtresse dans ce monde déjà noircit par la terreur ? La recherche du bonheur, d'un rayon de lumière est dans tous les cas de plus en plus difficile. Voltaire l'a bien dénoncé dans son œuvre, Candide. Le personnage principal, un optimiste convaincu, qui essaye de voir uniquement le bien, doit en effet traverser la Westphalie, la France, l'Espagne, toute l'Europe et les Amériques pour retrouver sa bien aimé. Partout où il passe, celui-ci va croiser des inégalités profondes, ainsi que le sang, l'horreur, le feu et la violence. L'auteur laisse entendre qu'être confronté à l'injustice est fort aisé, surtout en tant qu'écrivain. Certains humanistes, tels qu'Étienne Dolet, admirateur du grand Erasme, n'ont pas hésité à devenir poussière, à mourir sur l'échafaud pour la dénoncer. La seule manière de faire avancer les mœurs est d'énoncer la pluralité des pensées de chacun, de conter les idéaux de tous, mais comment procéder lorsqu'un gouvernement empêche toute conduite guère habituelle ? Exécuter des innocents est en effet bien plus facile que de se remettre en cause. Une autre figure reconnue, Saint Thomas More, l'avait bien compris en s'opposant au roi Henri VII. En effet, ce grand homme a tenu tête à la direction jusqu'au dernier moment. Celui-ci a fièrement lancé, de façon très ironique à son exécuteur, « Je vous en prie, je vous en