L'humilité
Une phrase célèbre dit « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »…. Et une petite voix ajoute…. « et même de ça, je ne suis pas sûr »… Car, en fait, il semble bien qu’il ne suffisse pas de s’effacer, de s’abaisser pour être humble…. C’est même peut-être tout le contraire… Car cette fausse modestie qui pourrait nous mener à sembler humble est bien la pire des vanités : quel meilleur moyen de s’affirmer au dessus de l’autre que de s’abaisser pour se mettre à son niveau. Il faut donc admettre que nos différences ne se quantifient pas en terme de valeur et que la valeur finale de chacun répond d’une équation tellement complexe que le Grand Architecte seul peut la résoudre. Les différences qui peuvent sembler nous hiérarchiser à notre niveau ont-elles encore une valeur à l’échelle de l’Univers : il suffit que notre regard s’élève pour se sentir tout petit. Il va donc falloir travailler sur cette perpendiculaire qui, d’un coté, s’élance vers le Très Haut et, de l’autre, plonge au plus profond de la terre…. De l’ « Humus »…. Humus : la terre labourable ( donc celle qui est fertile et sur laquelle quelque chose peut pousser ) qui serait à l’origine étymologique du mot « Humilité ». Du message inscrit au seuil du Temple de Delphes ( « Connais-toi toi même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux » ) au V.I.T.R.O.L des alchimistes ( « Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem » ) il est question d’une indispensable introspection. Car c’est bien de cela qu’il s’agit quand on parle d’humilité : passer de « paraître » à «être ». Il faut maîtriser son Ego ( … vaincre ses passions et soumettre sa volonté…. ) pour se découvrir et s’accepter afin de pouvoir travailler. S’accepter, être simplement soi-même est le premier pas vers l’Autre. Accepter ses défauts, c’est permettre à l’Autre de savoir qu’il peut nous apporter son aide sur un domaine et donc d’accepter la nôtre dans un autre domaine où c’est lui qui a du travail. Ainsi chacun