L'histoire du téléphone
1876-1920 : Les débuts
Pour la France, les débuts étaient difficiles, jusqu’en 70 (époque de la démocratisation du tél) le gouvernement préférait garder son réseau de télégraphes optique, alors qu’en outre-Atlantique l’évolution est bien plus rapide.
A cause de la réticence de l’état, la technologie est en retard et l’idée du téléphone « automatique » est une invention américaine du 19ème siècle et elle traverse l’atlantique qu’en 1912. La France l’expérimente un an plus tard à l’échelle d’une ville. C’est pour cela qu’on ne retrouve pas de téléphone à cadran avant 1913.
Les centraux téléphoniques
En attendant l’installation de l’ « automatique » sur tout le territoire (qui n’arrive qu’à la fin des années 70), les centraux téléphoniques tenus par des demoiselles (car elles étaient célibataires et avaient un moral et une éducation irréprochable) sont nombreux.
Le travail des opératrices consiste à recevoir chaque appel d'un abonné faisant partie de son secteur, à lui demander le correspondant voulu, et à le mettre en relation avec son correspondant. L'opération se résume ainsi :
-l'abonné décroche son téléphone et tourne la manivelle
-l'opératrice voit le volet d'appel de l'abonné "chuter"
-elle branche son casque sur le circuit de l'abonné, demande le numéro du correspondant
-S'il s'agit d'un abonné de son secteur, elle appelle directement ce correspondant, et met les deux abonnés en relation en branchant les deux fiches Jack d'un « dicorde »
-S'il s'agit d'un abonné d'un autre secteur, ou d'un autre central, elle appelle l'opératrice correspondant à ce central et lui transmet la demande. Elle relie alors l'appelant sur un circuit auxiliaire (le multiple) qui le renvoie vers la nouvelle opératrice, qui se charge du reste de