L'expression "se tuer au travail" signifit-elle que le travail est la mort de l'homme ?
T°6
D.M de Philosophie (6)
Sujet : « L’expression « se tuer au travail » signifie-t-elle que le travail est la mort de l’homme ? »
Il est sans nul doute que chacun d’entre nous a pu assister à une scène où son père ou sa mère, rentrant du travail, s’exprima poussivement : « Je suis mort. Je me suis tué au travail aujourd’hui ».
Objectivement, cette remarque est positive. En effet, elle révèle un réel investissement personnel dans son travail pour subvenir au besoin de sa famille et à ses propres besoins. Pourtant, comment savoir avec quel état d’esprit on peut dire qu’on « s’est tué au travail » ? Cela signifie t-il qu’on est allé au-delà de ses capacités ?
D’un autre côté, si on se « tue au travail » c’est peut être en raison d’un rendement à respecter ou en fonction d’une demande croissante. Ainsi, le travail n’est pas agréable, il est même stressant ce qui augmente notre irritabilité. Cela peut entacher sur notre propre vie et ainsi nous détruire car nous ne sommes plus réceptif à quoi que ce soit. Seulement d’un stock à écouler, ou de satisfaire des clients mécontents. Le travail est alors proche de son sens étymologique qui est « souffrance ». Est-ce que cela implique une mort pour l’homme ? N’y a-t-il aucuns échappatoires ? On pourra alors opposer le travail authentique de Nietzche au travail forcé, aliéné, de Marx, entre plaisir et malheur ou choix et obligation.
« Se tuer au travail », théoriquement révèle que l’on dépasse les limites de son corps, c'est-à-dire que l’on donne son maximum dans sa tâche de production. Ce travail est rémunéré, c’est la quête même de ce dernier. Ainsi le travail est synonyme d’action, d’activité intensive et est le contraire de l’oisiveté.
De nos jours, le travail est l’essence même de nos vies, car sans ce dernier, on se retrouve au chômage. Ainsi, l’homme qui ne