Les chiffres parlent d’eux-mêmes, dans l’UE à 25, l’écart de rémunération moyen entre les femmes et leurs homologues masculins est de 15 %, et la part des femmes dans l’encadrement plafonne à 32 %. Parallèlement, elles ne sont pas plus de 10 % en Conseil d’Administration et à peine plus de 3 % en Direction Générale. Les politiques sont pour leur part tout aussi loin du compte que les entreprises avec seulement 23 % des sièges occupés par des femmes dans les pays de l’UE. 32 % des femmes à temps partiel dans l’UE La discrimination dont peuvent être victime les femmes en Europe reste principalement liée aux stéréotypes qu’affectionnent nos sociétés. La femme est avant toute chose une mère, et si l’on en croit les chiffres on conjugue plus facilement travail et célibat que travail et vie de famille, en effet le taux d’emploi des européennes diminue de 75 % à 61 % lorsqu’elles ont des enfants. Plus grave conséquence encore de nos a priori sociaux, les femmes se retrouvent souvent confrontées à un « plafond de verre » dans l’évolution de leur carrière.
Quelques dates clés
1791 : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, dont le préambule commence ainsi : "Les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale".
1804 : Le Code civil donne aux femmes des droits civils mais leur refuse les droits politiques.
1893 : Octroi du droit de vote aux femmes en Nouvelle-Zélande, premier pays au monde à l’accorder ; la Grande-Bretagne (pour les femmes de plus de 30 ans jusqu’en 1928) , la Suède et l’Allemagne l’accordent en 1918, le Canada et les Pays-Bas en 1919, les É tats-Unis en 1920 (quelques États l’avaient déjà adopté avant ).
21 avril 1944 : L’ordonnance d’Alger accorde le droit de vote aux femmes françaises.
27 octobre 1946 : Le préambule de la constitution proclame : "la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme" (art.3) .
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