L'etat et les défaillance du marché
Il y a deux types de défaillances du marché justifiant une intervention de l’Etat : des biens et services publics qu’aucun acteur du marché n’est en mesure d’assumer, et des externalités qui, par définition, échappent au marché.
I. Les biens et services publics
Par au moins trois critères, les biens et services publics s’opposent aux biens privés qui relèvent du marché : la non-rivalité des consommateurs, la non-exclusion par les prix, et l’obligation d’usage. Exemples : la défense nationale ; la justice ; la police ; la diplomatie ;… Les besoins en biens et services publics ne peuvent pas être satisfaits par le marché puisque, du côté de l’offre, aucune entreprise privée ne serait en mesure d’y pourvoir avec profit et que, du côté de la demande, les consommateurs adopteraient le comportement de passagers clandestins. C’est donc à l’Etat que revient le soin d’assurer la fourniture des biens et services publics dits administratifs en faisant supporter le coût de leur production à la collectivité par l’intermédiaire des prélèvements obligatoires. Il y a aussi des biens et services publics industriels et commerciaux que les Etats décident de prendre en charge, parfois en collaboration avec des investisseurs privés, pour assurer une certaine égalité d’accès des citoyens : distribution et traitement d’eau, production et distribution d’énergie (électricité, gaz), transports publics, traitement des déchets industriels et ordures ménagères, autoroutes, distribution du courrier…
II. Les externalités
Ce sont les effets, positifs ou négatifs, des interdépendances entre acteurs économiques distincts, effets qui ne sont pas directement sanctionnés par les mécanismes du marché et le système des prix : des services rendus non rémunérés ou plus souvent des dommages causés non compensés. Dès lors, l’Etat doit tenter de contrôler les activités génératrices d’externalités en les