L'esclavagisme
Entre esclavagiste et esclave, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, la non-culture, le mépris, la méfiance, la suffisance.
L’esclavage c’est la « chosification » de l’homme. C’est aussi des sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, des terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées.
L’esclavage représente des milliers d'hommes sacrifiés arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse et à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir.
2°) Pourtant les êtres humains naissent libres et égaux et doivent donc agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Chacun doit donc être protégé par ce droit fondamental même s'il parle une autre langue, même s'il n'a pas la même couleur de peau, même s'il pense différemment ou qu'il n'a pas les mêmes convictions, qu’il soit pauvre ou riche et même s'il est d’un pays différent. En effet, cette fraternité doit s’exercer au-delà des frontières. Ainsi, si l’homme c’est l’être humain et le citoyen l’homme dans la société, au milieu de ses semblables, la lutte contre l’esclavage intervient dans ce contexte : le fait que l’homme « blanc » puisse écraser l’homme « noir » est tout simplement inacceptable moralement et humainement.
3°) Il est d’ailleurs urgent de dévoiler comment l’esclavagisme travaille à déciviliser l’esclavagiste, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral. Il faut montrer que, chaque fois qu'en France on accepte un être