L'ecole
3,5 par les enfants d’ouvriers. Contrairement aux discours de certains, le niveau a très largement progressé tout comme la palette des savoirs maîtrisés par les enfants.
Cependant l’origine sociale continue de marquer les parcours. Pis, depuis 1997, l’accès à l’enseignement supérieur des enfants d’employés et d’ouvriers accuse une baisse inédite, quand celle des enfants de cadres supérieurs augmente encore. D’autres indicateurs, plus fins, témoignent de cette panne relative. La part des élèves qui ne maîtrisent les compétences de base ni en lecture ni en calcul, mesurée depuis 1992 en CM2 et en 6ème, ne bouge pas : 5 à 10% des enfants entrent au collège en grande difficulté scolaire. De même, le nombre de jeunes sortant de l’école sans atteindre le niveau d’un CAP, après avoir spectaculairement diminué - de 224 000 en 1973 à 58 000 près de 25 ans plus tard -, semble former un noyau dur incompressible. Plus grâce, de nombreux travaux de recherche témoignent d’une dispersion croissante de la situation des établissements scolaires : polarisation sociale, écarts de performance aux examens et inégalités territoriales démontrent qu’une “école à plusieurs vitesses” s’est instaurées dans les