L'art, c'est comme l'homme ajouté à la nature
Introduction
Transformer, changer, malaxer, arranger, recommencer, effacer, faire et refaire, gommer, casser, construire, reconstruire, donner à voir enfin : autant de verbes qui signifient -en langue française- ce « travail » de l’homme sur la matière qu’elle soit la terre, la pierre, ou encore les mots, les phrases, les notes … La matière change, l’outil change, l’œuvre d’art change mais le processus qui lui donne naissance, qui lui donne forme, qui la crée demeure le même.
Depuis les peintures rupestres des grottes d’Altamira jusqu’aux tableaux monochromes d’un Rothko ou encore le fauteuil design d’un Stark, la main de l’homme dessine, peint, façonne une autre image du monde. Depuis le bruit des pas du cheval qui rythme la chevauchée des diligences, le carillon des cloches, le bruit des vagues sur la plage, le compositeur s’inspire de ces rythmes naturels, de ces chansons populaires pour composer ses symphonies : Beethoven, Brahms et Pascal Dusapin. Depuis que l’écriture a été inventée par l’homme, elle a servi à faire les comptes mais aussi à fixer dans la glaise puis sur le papier les textes sacrés, les grandes sagas des civilisations et toutes les littératures.
Aussi, s’interroger, aujourd’hui, sur la question de l’art est urgent car notre époque multi - médiatisée semble débordée d’informations au point de nous ensevelir dedans au risque de nous faire perdre notre âme ! Et elle nous oblige à nous rappeler que nous ne vivons pas que de pain ou de consommations multiples mais aussi d’autres nourritures, précisément, celles que nous procurent les œuvres d’art que ce soit les beaux-arts, la musique ou encore la littérature. Ainsi, avec le peintre Vincent Van Gogh qui a dit que « L’art, c’est l’homme ajouté à la nature », interrogeons-nous sur le sens de cette définition pour tout en cherchant à la mieux comprendre et - dans un premier