L'argent
« Pour le commerçant, l'honnêteté elle même est une spéculation de lucre. »
Baudelaire
Introduction:
L'honnêteté est une vertu morale qui, influencée par l'argent est renversé en son contraire, elle devient alors un calcul.
Joseph Stiglitz, prix Nobel en Economie a d’ailleurs écrit à propos de la crise de 2008, un ouvrage dont le titre est Le Triomphe de la cupidité,
On va alors se demander, si le rapport avec l’argent est un rapport moral ?
I. L’argent corrupteur
1. L’argent diabolique
François Mitterand dans son Discours fondateur du Parti Socialiste (Cf. Texte) donne une dimension biblique à l’argent, il le compare à un adversaire, on peut alors voir un parrallèlisme entre ce discours et un texte de Sophocle tiré d’Antigone. (Cf. Texte)
On peut dire aussi que l’argent sépare les hommes, il rompt les liens humains, et il corrompt l’âme (corrompre : Changer la nature d’une chose)
Lorsque l’on parle de l’argent on peut alors distinguer deux types de critiques :
- La critique religieuse
- La critique laïque Du point de vue religieux, l’argent va remplacer Dieu, l’argent devient diabolique (il se met en travers de Dieu)
Quentin Metsys (1466-1530), Le prêteur et sa femme.
On a ici l’exemple de la critique religieuse peint par Quentin Metsys, le prêteur examine son argent, et ce même argent détourne sa femme de Dieu, ce tableau est donc allégorique.
Les vertus théologales (qui rattache le croyant à Dieu) :
- La foi.
- L’espérance.
- La charité.
Saint Mathieu a dit : « Là ou est ton trésor, là est ton cœur. »
Donc la foi n’est pas compatible avec l’argent, ni l’espérance puisqu’on espère plus en Dieu mais en l’argent.
(Origine du mot monnaie : Moneta en latin qui vient de Juno Moneta, la femme de Jupiter, celle qui prévient, donc l’argent permet de prévenir.)
2. La subversion des valeurs
Alain Plessis, écrivain, il feuillette 11 000 lettres envoyées par une famille bourgeoise entre 1860 et