L'appel de la modernité
La modernité a vu le jour grâce à l'industrialisation due aux inventions des machines devenues la force motrice de l'économie. Avec cette ère toutes les conceptions et les théories convergent vers une même cible une même finalité: forcer la technologie pour améliorer la production et la productivité. Il en ressort que tous les efforts et toutes les capacités sont orientés vers la réalisation du maximum possible de gain. Cette nouvelle conception de la vie économique a eu des répercussions sur le niveau social. L'homme s'est vu contraint de suivre le nouveau mode de vie qu'impose la modernité. Chacun veut soit contribuer de sa part dans la modernisation de la société soit prendre une part du progrès en entrant en possession de biens matériels censés lui apporter une nouvelle forme de satisfaction et de bonheur.
La libération des forces productives semble alors être le postulat et le mot d'ordre du modernisme. Un principe qui sera accompagné par tout un cortège de nouvelles valeurs à l'image du” chacun pour soi” “la fin justifie les moyens” ” laisse le faire, laisse le passer” … d'un côté et de l'autre l'appel à la tolérance, l'ouverture sur l'autre, dialogue, démocratie, liberté, égalité, acculturation et récemment la mondialisation qui est considérée comme étant le grand portail de l'engagement d'un véritable dialogue entre les cultures et les civilisations.
Ce passage vers la modernité fut suite à un accouchement prématuré et douloureux, métaphoriquement parlant, car il a mis maintes fois et maintes sociétés devant un dilemme inéluctable: s'enfermer sur soi et s'attacher à son héritage, à sa culture et à ses racines ou profiter du progrès pour avoir accès au confort et à la prospérité.
Ce nouveau concept ” modernité ” a suscité une grande polémique dont les antagonistes sont d'un côté les conservateurs et de l'autre les innovateurs qui sont les adeptes du modernisme. Ces derniers amplifient les avantages et les exploits du progrès.