L'amour est-il un moyen en vue du bien ou une fin en soi?
Premièrement, l’amour populaire se définit comme étant un amour ordinaire, charnel, qui priorise le corps avant l’âme. Les grecs ajoutaient que c’était le type d’amour qui liait les hommes et les femmes, mais ce point de vue leur était caractéristique et est réfutable, comme il en sera question plus loin. Cet amour peut produire du bien ou, en d’autres mots, inciter à la vertu, dans deux situations. La première est lorsque l’objet désiré n’est pas encore en la possession de celui qui désire, alors ce dernier va se montrer sous son plus beau jour pour arriver à ses fins. L’autre situation est lorsqu’il y a enfantement. Selon Diotime, dans ce cas, les parents, humains comme animaux, feront le bien pour assurer la survie de leur procréation, répondant ainsi à un désir inconscient d’immortalité. En effet, ils n’hésitent pas à se mettre en danger et à se sacrifier pour leur petit, ce qui est courageux donc vertueux. Par contre, une fois que la survie de leur enfant est assurée et que l’immortalité des géniteurs est en conséquence garantie, ils ne chercheront plus à faire le bien. C’est le même principe pour la première situation : une fois que l’amoureux a eu l’être aimé en sa possession (si on peut parler d’amoureux et d’être aimé puisque c’est un amour du corps), l’amour populaire n’est plus un moyen en vue du bien. Effectivement, ceux qui sont touchés de ce type d’amour ne s’intéressent qu’aux plaisirs du corps et non à la qualité de l’âme. Ainsi, ils jouiront d’une liaison avec