L'amour au temps du choléra
L’amour au temps du choléra (ATC), un roman dans la veine du réalisme ou du naturalisme écrit par Gabriel García Márquez et L’insoutenable légèreté de l’être (ILE), de Milan Kundera, mettent en scène des personnages similaires. Florentino et Tomas présentent des caractéristiques de libertins mais cela ne veut pas dire pour autant que tous les deux ne sont pas loyaux aux femmes de leur vie, soit respectivement Fermina et Tereza. En effet, les relations avec leurs maîtresses les rendent déloyaux, mais le fait qu’ils font une distinction entre ces relations et l’amour qu’ils ont pour Fermina et Tereza et le fait que dans les deux cas, il y a une grande importance accordée à cet amour, nous permettent d’affirmer qu’ils ne sont pas des infidèles en matière d’amour.
Il serait, en premier lieu, faux de dire que Tomas et Florentino ne présentent pas des caractéristiques d’infidélité. En effet, outre sa relation amoureuse avec Tereza, Tomas entretient aussi des relations avec d’autres femmes qui vont jusqu’à des relations sexuelles. « Toute une nuit, elle [Tereza] a été contrainte à respirer dans les cheveux de Tomas l’odeur intime d’une autre. » (ILE, p.201) Florentino vit comme s’il avait été l’époux éternel de Fermina mais a, lui aussi, des maîtresses. Donc, dans les deux cas, les hommes commettent des actes adultères qui sont une forme de trahison et en conséquence, un signe d’infidélité. De plus, le nombre de maîtresses qu’ils ont vient renforcer cette déloyauté. Dans le livre, lorsqu’on parle de Sabina, on la qualifie comme étant la reine des maîtresses de Tomas. Dans le cas de Florentino, ce nombre est percevable à travers une énumération : « il [Florentino] se souvint de Rosalba […] de la veuve Nazaret […] de Prudencia Pitre […] de l’autre Prudencia, la veuve Arellano […] de Josefa […] d’Angeles Alfaro […] d’Andrea Varón […] la sinueuse Sara Noreiga. » (ATC, p.344 à p.347) Ces deux méthodes mettent en lumière, non seulement, le nombre