Grâce et dénuement" est un livre que chacun d'entre nous devrait lire, un livre sur la différence, son acceptation et le rejet qu'elle génère, sur l'espèrance. Il retrace l'histoire d'une jeune bibliothècaire qui va entreprendre de se faire accepter d'un camp de gitans, en venant lire des histoires aux jeunes enfants pour ensuite tenter de les alphabétiser. Un livre plein de compassion, d'enseignement sur une façon de vivre que l'on ne prend pas forcément le temps de comprendre, par peur, par bêtise, par préjugé. Alice Ferney nous dépeint avec humanité un monde clos, dur, violent et misérable, où les préoccupations des hommes et des femmes ne sont pas celles que nous rencontrons dans nos vies malgré de nombreuses similitudes, où le rapport entre chaque membre de cette communauté très liée est faite d'amour mais également de rancoeur, de jalousie, d'ignorance et de rage. Un monde où l'on doit se battre pour survivre, pour exister. A lire."
Dans ce roman, on découvre Angélina, la grand mère, ses cinq fils et ses quatre belles-filles vivants au rythme des accouchements et des fausses couches, de l'infidélité d'Antonio et de la folie de Lucien qu'Angélina refuse d'admettre. Les hommes vivent de vols et autres trafics, car rares sont les gitans qui acceptent d'être tenus pour pauvres et ceux là le sont pourtant. Mais pour Esther, seuls les moments de lectures comptent. Le temps semble suspendu lorsqu'elle commence par " Il était une fois..." Et les gamins crasseux, insatiables, se nourrissent de sa présence chaque mercredi. Elle embaume leur vie de bohème, privés de tout confort, qui ne se plaignent jamais quand d'autres auraient pleuré mille fois. Et quand leurs rires font bringuebaler la voiture, on ne sait plus qui d'Esther ou de cette famille a le plus besoin l'un de l' autre