L'agonie de l'enfant
1° - Texte 2: L'agonie de l'enfant Othon: IV, 3 pages 216 – 217: de « Le docteur serrait avec force... » à « une pose de crucifié grotesque »
Albert Camus, né en 1913 et meurt en 1960, publie La Peste en 1947, c'est un des plus grands écrivains du 20ième siècle. Sa philosophie s'occupe de l'absurdité de la vie et de l'humanisme. La Peste fait partie de la seconde partie des œuvres de Camus, après la partie de l'absurde notamment avec l'Etranger, c'est la partie de la révolte et de la solidarité ( face à l'absurdité de mal), le thème de l'absurde est cependant encore fondamental dans La Peste. Le roman traite d'une épidémie de peste qui sans raison apparentes se serait déclenchée à Oran(1).
L'extrait que nous étudions se situe à la fin du mois d'octobre, le docteur Castel a essayé d'élaborer un sérum spécifique contre la peste. Rieux(2) l'a inoculé la veille pour la première fois au fils du juge Othon(3). Nous suivons ici une partie de la lutte de l'enfant contre la maladie, une lutte qui paraît à la fois violente et désespérée.
Axe 1 : Le registre épique de la maladie.
Tout d'abord la scène est décrite comme un combat héroïque. En effet à la première crise, l'enfant se bat, il résiste. Il a besoin de toutes ses forces, le combat qu'il mène requiert toute son énergie, il lui fait perdre la vue et la parole : « il est aveugle et muet ». Aux deuxième et troisième crises, il est présenté comme une victime, il ne se défend plus, il subit: il se « plie ». Celui ci est en position d'infériorité: « pliait sous le vent ». Ce combat est héroïque car les forces sont inégale, on peut noter l'opposition entre la fragilité de l'enfant : « frêle carcasse », « jambes osseuses ». et la puissance du mal : « vent furieux ».
Enfin, la peste est le mal, elle est décrite comme un monstre dévorant: « comme mordu à l'estomac ». Alors que le bien est l'enfant « un innocent ». Il est quasiment associé à la pureté: « petit corps nu sous les couvertures