L'abbaye de thélème
Le nom « Thélème » est dérivé du grec thélêma, qui dans le Nouveau Testament, désigne la volonté divine, laquelle se manifeste en l'homme sans que la raison de celui-ci n'intervienne.
Les règles du monastères sont abolies, absence de lois : « non par des lois, des statuts ou des règles, mais selon leur volonté et leur libre arbitre. » (l.1 et 2) ; « Nul ne les éveillait, nul ne les obligeait à boire ni à manger, ni à faire quoi que ce soit. » (l.4 et 5). Ces absences sont justifiées par la présence des négations. Deux des vœux de l’église sont absent, la pauvreté : « Si l’un ou l’une d’entre eux disaient : « buvons », tous buvaient ; si on disait : « jouons », tous jouaient », et l’obéissance : « Ils sortaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeait, travaillaient, dormaient quand le désir leur en venait. » (l.2, 3 et 4).
Chacun se règle suivant sont libre arbitre : « FAIS CE QUE VOUDRAS » (l.7), seul autrui limite cette règle, mais on trouve un paradoxe, vis à vis de l’utilisation de l’imparfait dans cette clause, Dieu n’est pas présent dans cette abbaye et ils font ce qu’il plait à un seul d’entre eux.
On a donc une conception utopiste humaniste de l’homme.
On pourrait qualifier l’abbaye de Thélème comme un lieu aristocratique, on dirait un rassemblement d’élites : « Parce que gens libres, bien nés, bien éduqués. » (l.8), « Ils étaient si bien éduqués qu’il n’y avait aucun d’entre aux qui ne sût lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues et s’en servir pour composer en vers aussi bien qu’en prose » (l. 22, 23 et 24), utilisation de l’adverbe mélioratif « si » pour insister sur leur bon sens.
L’Utopie de Rabelais, l’abbaye de Thélème pourrait être qualifiée au contraire de contre abbaye, où