J-M Leprince de Beaumont La belle et la bête, 1757
Texte 3
Madame Leprince de Beaumont, La belle et la bête.
Introduction : Contexte, présentation du texte, problématique, annonce du plan.
Développement
I/ Les caractéristiques du conte.
1) Les caractéristiques générales du genre.
Conte : genre littéraire destiné en priorité aux enfants. Il repose sur un pacte féérique passé entre le conteur et le lecteur.
-Nom des personnages : ils n’obéissent pas aux règles de la vraisemblance : La belle et la bête sont des noms symboliques et non réalistes : c’es ce qu’on appelle un nom portrait.
-Les animaux parlent : la bête s’exprime très correctement.
-le conteur invente des personnages et des situations extrêmement condensés : l’enfant s’identifie à cet univers. La belle et la bête sont des personnages purs, ils ne sont pas à la fois bons et méchants comme nous le sommes dans la réalité.
2) Des personnages de conte.
Notre extrait se compose essentiellement d’un dialogue entre deux personnages. Ce sont leurs paroles qui révèlent leur caractère. La bête est qualifiée de « laide » (l.21) et de « monstre » (l.5) mais nous n’avons pas ici son portrait physique détaillé.
a. La bête
Elle a de nombreuses qualités :
-bonne : elle se décrit ainsi (l.6) et la belle lui attribue également cette qualité renforcée par l’intensif. « si », « si bonne » (l. 21). Elle évoque un éventuel « chagrin » (l.21) lié au bien-être de la bête et elle s’exprime tristement à la fin du passage.
- attentionnée : elle souhaite que la belle s’occupe agréablement : « tâchez de ne vous point ennuyer » (l. 1)
- généreux : puisqu’elle emploie l’adjectif possessif « votre » associé à son domicile « maison » (l.2). De plus ceci est renforcé par la subordonnée de cause qui suit « car tout ceci est à vous » (l.2). La bête offre donc tout ce qu’elle possède à la belle puis la preuve d’une extrême générosité.
La bête nous apparaît comme l’être raffiné et agréable puis cherche avant tout à plaire à la belle, ce ui peut surprendre car on se serait