A. schopenhauer, le monde comme volonté et comme représentation
Une réponse cohérente s'organiserai de telle sorte : d'abord une approche au sens large de ces deux justices permettrait de cerner leurs niveaux d'action; puis la référence au régime despotique puis anarchique préciserait ces différences.
Dans son œuvre, Schopenhauer définit la justice politique comme justice de l'acte. En effet, le but premier de l'Etat est de garantir la sécurité des citoyens. Cependant, Schopenhauer met avant l'absence de mesures visant à condamner une pensée néfaste ou dangereuse. Non, l'Etat cherche seulement à éviter que l'Homme passe à l'acte, et y parvient avec la mise en place de moyens cohérents en rapport avec l'acte sur le point d'être entrepris. Schopenhauer pose ainsi les limites de la justice politique : l’Etat ne se soucie pas des pensées des gens mais uniquement de l'acte en lui-même. Il ne s’agit pas de partir de l’auteur de l’injustice mais de la victime et de sa souffrance, et ensuite appliquer les sanctions en rapport avec le préjudice porté. La justice morale, quant-à elle, regarde aux intentions des citoyens, et aux actes en second plan. La seule pensée néfaste envers une personne ou une organisation quelconque peut être perçue comme une atteinte à la société elle-même. Selon