A quoi reconnait-on la vérité?
I A QUOI RECONNAIT ON LA VERITÉ. QUELS ST LES CRITÈRES DE RECHERCHE DE LA VÉRITÉ ?
A/ A QUOI S’OPPOSE T-ELLE
La vérité s’oppose tout d’abord à l’opinion, à la croyance.
La vérité s’oppose à la croyance car la croyance se définit comme un adhésion incertaine de l’esprit à une opinion, à une doctrine* ou encore une idéologie. En ce sens la croyance s’oppose au savoir qui est une connaissance rationnelle et se rapproche de la naïveté, du préjugé, voir même de l’erreur.
La croyance est néfaste et dangereuse car elle est arbitraire, parce qu’elle est motivée par la peur. Il faut critiquer la croyance dans la mesure où celle-ci se définit comme une adhésion incertaine, plus ou moins hasardeuse par opposition au savoir. En effet, la croyance en une idée, une pensée, une affirmation, une théorie, ou un dogme ne relève pas d’une connaissance rationnelle et vérifiable. Par conséquent la naïveté, le préjugé, l’opinion apparaissent comme des modes différents de croyance. Pour Spinoza elle est « sujette à l’erreur et n’a jamais lieu qu à l’égard de ce que l’on dit conjecturer ou supposer » De plus non seulement la croyance n’a pas de fondement rigoureux mais elle se donne les apparences du savoir et en cela les éloigne de la vérité. La croyance cherche à s’imposer en dissimulant la faiblesse de ses fondements sous les apparences de la certitude. Selon Adorno, elle « s’approprie ce que la connaissance ne peut atteindre pour s’y substituer. ». Ainsi la croyance est à la fois arbitraire et dangereuse.
La vérité procède du doute. En effet, la quête de vérité procède d’une volonté de dépasser le monde des apparences. Le mot doute vient du latin « dubitare » qui signifie balancer. Le doute traduit un état d’esprit provenant d’une absence de certitude. Le doute est une modalité fondamentale de la réflexion scientifique, une suspension du face à tout ce qui se présente comme une vérité afin de l’examiner et d’en mettre à l’épreuve